Ondes électromagnétiques : pas de nouveaux risques liés à la 5G
20 avril 2021
Ce 20 avril, l’Anses fait le point sur l’impact du déploiement de la 5G. Ces nouvelles ondes électromagnétiques ne semblent pas générer de risques spécifiques pour la santé humaine, en l'état actuel des connaissances. Explications.
La 5G actuelle utilise les bandes de fréquence 700 MHz – 2,1 GHz, déjà exploitées par les opérateurs téléphoniques pour la 2G, la 3G et la 4G. Concernant ces bandes, « il n’existe à l’heure actuelle pas de preuve d’effet sanitaire lié à des expositions à des sources de champs électromagnétiques correspondant aux usages numériques courants. » Cependant, les risques de cancer, d’infertilité et d’altération neurologique liés à ces expositions restent à l’étude.
Et la nouvelle 5G ? Un débit plus rapide, des objets connectés au maximum de leur potentiel, des innovations de pointe dans le transport, la réalité virtuelle ou encore la télémédecine et l’éducation : voilà les enjeux liés à l’arrivée de la nouvelle 5G. Cette technologie utilise déjà la bande de fréquences de 3,5 GHz, et, peut-être d’ici quelques années, la bande 26 GHz*.
La question des effets de ces ondes sur la santé humaine se pose, ne serait-ce que par précaution. A ce stade, la nouvelle 5G (3,5 GHz) est utilisée par les opérateurs mobiles dans le secteur professionnel. « L’exposition aux champs électromagnétiques qui en résulte n’est aujourd’hui pas représentative de ce qu’elle sera dans le futur », détaille l’Anses.
- « Pour la bande de fréquences de 3,5 GHz, l’Agence considère comme peu probable que ce déploiement (…) constitue à l’heure actuelle de nouveaux risques pour la santé.»
- Pour étudier l’impact de la bande de fréquences de 26 GHz sur les organes (la peau, l’œil, les membranes, le système nerveux central et les cellules issues de divers tissus humains ou animaux (peau, neurones, cornée…), l’Anses a observé l’effet des fréquences de 18 à 100 GHz, dont la profondeur de pénétration des ondes est similaire. « Ces simulations laissent présager des niveaux d’exposition faibles. A l’heure actuelle, les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques dans la bande 26 GHz. »
L’effet de ces ondes sur la santé humaine doit faire l’objet d’observations dans le temps. Il est nécessaire « de poursuivre les recherches et de suivre en particulier l’évolution de l’exposition des populations à mesure de l’évolution du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux », rappelle l’Anses.
A noter : Pour faire remonter un maximum de données du terrain, l’Anses lance une consultation publique du 20 avril au 1er juin 2021 pour « recueillir des commentaires éventuels de la communauté scientifique et des parties prenantes intéressées ».
* La bande des 26 GHz n’est pas encore attribuée en France.
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Source : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), le 20 avril 2021
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Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet