Parkinson : danser pour améliorer la qualité de vie

28 juillet 2021

Une étude publiée dans Brain Sciences montre que les patients atteints d’une forme légère à modérée de la maladie de Parkinson pourraient ralentir la progression de la maladie en pratiquant… plus d’une heure de danse par semaine.

La maladie de parkinson est une pathologie neurodégénérative qui touche près de 100 000 personnes en France. Elle se caractérise par la destruction des neurones à dopamine. La disparition de ces cellules s’accompagne de perturbations des réseaux de neurones avec des symptômes multiples : lenteur des mouvements, rigidité musculaire, tremblements. Mais aussi problèmes de sommeil, perte d’odorat (anosmie), troubles cognitifs, troubles de l’équilibre, douleurs, constipation, dépression…

Et si pour lutter, on dansait ? C’est en substance la découverte de chercheurs de l’Université de York au Canada. En trois ans, cette activité permettrait en effet de réduire les problèmes moteurs quotidiens tels que ceux liés à l’équilibre et à la parole…

30 minutes par semaine et une chorégraphie maîtrisée

Durant leurs recherches,  les auteurs ont suivi 16 participants atteints d’une forme légère à modérée de la maladie de Parkinson (11 hommes et 5 femmes) âgés en moyennes de 69 ans. Entre 2014 et 2017, ils ont pris part à une heure et demie de cours de danse hebdomadaire, alternant mouvements aérobie et anaérobie. Ils ont ainsi appris une chorégraphie en vue d’un spectacle à venir. Ce groupe a ensuite été comparé à 16 participants eux aussi touchés par la maladie, mais non danseurs.

« L’expérience de jouer et d’être dans un environnement de studio avec des professeurs de danse semble être bénéfique pour ces personnes », explique Joseph DeSouza, l’auteur principal de l’étude. « Nous savions que la danse active certaines zones du cerveau chez les personnes non sujettes à la maladie de Parkinson. Pour les patients, cette activité stimule les sens auditifs, tactiles, visuels et kinesthésiques et ajoute un aspect social interactif. La danse peut avoir un impact sur leur vie quotidienne » en réduisant notamment l’isolement.

  • Source : Brain Science, le 7 juillet 2021

  • Ecrit par : Vincent Roche – edité par : Emmanuel Ducreuzet

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