La danse au cœur de la thérapie ?

19 décembre 2017

Placer la mise en mouvement et la conscience du corps au centre d’une thérapie… telle est la méthode employée par plusieurs art-thérapeutes qui proposent aux patients de se soigner en dansant. Pour tout savoir, plongez dans l’ouvrage Je danse donc j’existe, le grand boom de la danse-thérapie de Catherine Maillard.

Libératrice, créatrice, dynamique… la danse a plusieurs cordes à son arc. Pratiqué comme loisir ou au cœur d’un métier, cet art peut être employé comme une thérapie. Le mouvement du squelette, la contraction des muscles et le lâcher-prise mental n’y sont pas pour rien.

Ainsi, dans son ouvrage, Catherine Maillard, journaliste, interviewe « les artistes accompagnateurs de la renaissance de nos colonnes vertébrales », peut-on lire dans la préface. C’est-à-dire des « yogis, ostéopathes, pratiquants de taï-chi, de capoeira, karatékas soft »… tous capables de rendre compte des bienfaits de la mise en mouvement d’un corps.

S’exprimer sans parler

En feuilletant les pages, on entre dans une dimension bien particulière, à la croisée des chemins entre l’art de la danse et les pensées psy. En 214 pages, plusieurs entretiens se suivent mais ne se ressemblent pas. Les thèmes se complètent en effet pour expliquer le pouvoir de la danse sur l’expression de soi… mais sans parole.

Au fil des pages, plusieurs notions sont décrites : de la danse pieds nus à l’harmonisation de soi en passant par la psychanalyse dans les danses primitives ou l’accès à la méditation via la danse, quasiment un état de transe bénéfique contre certaines douleurs et traumatismes. L’effet thérapeutique de la démarche créative est aussi analysée (pouvoir de la mise en activité de la mémoire, des émotions, de l’imagination…).

Dans quelles pathologies ?

La danse thérapie est dispensée par des associations, par exemple, dans le cadre de douleurs chroniques et de fatigue musculaire (cancers, fibromyalgie…). Chez les patients atteints de dépression, la danse régulerait les niveaux de dopamine et de sérotonine, ces neurotransmetteurs trop ou pas assez sécrétés selon les cas. Dans la prise en charge de la maladie de Parkinson, cette pratique améliore aussi le sens de l’équilibre, la mobilité et la marche. Dans le champ de la psychologie, la danse aide à réguler l’estime de soi. Et dans le cas de l’autisme, la danse stimule la concentration.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la Société Française de danse-thérapie.

  • Source : « Je danse donc j’existe, le grand boom de la danse-thérapie », Catherine Maillard, Albin Michel, 214 pages, 17 euros. www.pasolo.com, site consulte le 19 décembre 2017

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Vincent Roche

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