Parkinson : quels sont les 5 stades de la maladie ?

11 avril 2025

Alors qu’elle progresse très lentement, l’évolution des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson peut être décrite en 5 stades. Le point à l’occasion de la Journée mondiale dédiée à la maladie.

Avec 270 000 personnes concernées en France, la maladie de Parkinson est la deuxième cause de handicap moteur chez l’adulte après les accidents vasculaires cérébraux et la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. Elle est caractérisée par une disparition progressive des neurones dopaminergiques ; la dopamine étant un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle de nombreuses fonctions comme les mouvements volontaires, la cognition, la motivation et les affects.

La maladie de Parkinson est une maladie d’évolution lente dans laquelle les premiers symptômes n’apparaissent que lorsqu’environ la moitié des neurones à dopamine a été détruite. 5 à 10 ans peuvent s’écouler avant les manifestations cliniques de la maladie. « Le cerveau compense grâce à sa plasticité et quelques signes avant-coureurs comme une plus grande fatigabilité ou une difficulté de concentration peuvent s’observer », précise l’Institut Pasteur.

La maladie de Parkinson évolue ensuite en stade, selon l’échelle Hoehn & Yahr, qui caractérise la sévérité motrice de la maladie :

Stade 1

Les premiers symptômes surviennent d’un seul côté du corps (atteinte unilatérale). Ces symptômes sont légers et n’interfèrent pas avec les activités du quotidien. Au moins deux symptômes parmi la « triade parkinsonienne » sont présents : l’akinésie (lenteur des mouvements), la rigidité des muscles et des tremblements au repos. Un léger changement de l’expression faciale peut aussi apparaître comme un léger changement de posture.

Stade 2

Il s’agit encore de la phase précoce de la maladie mais les symptômes parkinsoniens sont désormais présents sur les deux côtés du corps, on parle d’atteinte bilatérale. Les malades restent autonomes à ce stade mais les tâches peuvent prendre plus de temps et être plus difficiles à réaliser.

Stade 3

Ce stade est considéré comme une étape intermédiaire dans la progression de la maladie, note la Fédération française des groupements de parkinsoniens. Les chutes deviennent plus fréquentes et préoccupantes car le patient ne parvient plus à réaliser les ajustements rapides, automatiques et involontaires pour éviter de tomber. Le patient reste autonome pour les tâches du quotidien mais elles deviennent de plus en plus difficiles à réaliser.

Stade 4

Les symptômes sont alors plus graves et plus handicapants avec une bradykinésie (lenteur des mouvements volontaires) bien visible. Le patient peut toujours se tenir dans la station debout ou marcher seul mais avec difficultés et avec un risque de chute. De nombreux patients ont besoin au moins d’une canne sinon d’un déambulateur pour éviter de tomber. Il devient difficile pour la personne de rester seule chez elle. Le maintien au domicile pourra s’envisager avec une adaptation du logement (notamment pour éviter tout risque de chute).

Stade 5

La personne est alors totalement dépendante, alitée ou dans un fauteuil roulant. Elle ne peut plus vivre en autonomie et son état nécessite des soins permanents. D’autres symptômes neurologiques et psychologiques se manifestent.

La phase dite précoce de la maladie concerne les stades 1 et 2, mais elle a débuté réellement des années plus tôt. Durant 5 à 7 ans, les symptômes sont bien contrôlés par les traitements et la personne peut continuer à vivre presque normalement. Arrive ensuite la phase compliquée (stade 3 et 4), l’efficacité du traitement dopaminergique s’amenuise et les symptômes s’aggravent. Enfin la phase tardive (stade 5) s’installe progressivement.

À noter : l’échelle de Hoehn-Yahr ne s’attache qu’à l’évolution des symptômes moteurs dans la maladie de Parkinson. « La réalité de chaque personne malade est beaucoup plus complexe », note l’association France Parkinson. De nombreux symptômes non-moteurs sont associés à la maladie et progressent en même temps que son évolution. Ces symptômes sont extrêmement variés et diffèrent d’un patient à l’autre. Troubles du sommeil, constipation, anosmie, troubles anxio-dépressifs, compulsion, addiction… Autant de symptômes qui peuvent parfois apparaître avant le diagnostic clinique et nécessitent une prise en charge adaptée à chaque patient.

  • Source : France-Parkinson, HAS, Fédération française des groupements parkinsoniens, ameli.fr, Institut Pasteur, Inserm

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Vincent Roche

Destination Santé
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