Peau à peau, une douce façon de faire connaissance

04 février 2014

Le « peau à peau » consiste à porter son nouveau-né contre sa poitrine nue. Cette pratique est devenue courante pour de nombreux parents, juste après l’accouchement. Lorsqu’elle se prolonge dans le temps, cette manière de porter Bébé est appelée « Kangourou ». L’enfant prématuré ou de faible poids, nu ou en couche, est ainsi réchauffé plus efficacement que dans une couveuse. Ce contact favorise aussi le bien-être global de l’enfant et des parents.

Le premier contact, peau contre peau, entre la maman (ou parfois le papa) et son Bébé dès la naissance est un moment fort. Lorsque cette méthode de portage du nouveau-né est prolongée, plusieurs heures dans la journée, pendant plusieurs jours, elle porte le doux nom de « Kangourou ». Présentée pour la première fois à Bogotá en Colombie, en 1983, elle y avait été mise au point comme alternative au manque de couveuses pour des nourrissons nés avant terme. Les nombreuses expériences qui ont suivi depuis partout dans le monde ont permis de démontrer son efficacité.

L’enfant reçoit des stimulations nerveuses – les battements du cœur, la voix de la mère ou du père et la chaleur du parent qui le porte. Si la chaleur humaine permet une stabilité de la température du corps du petit, elle offre aussi un équilibre cardiorespiratoire. Les médecins ont également observé que le sommeil était plus paisible et l’allaitement facilité.

Meilleur pour le cerveau

Cette façon de porter le nouveau né prématuré favoriserait aussi la maturation cérébrale, pendant une période critique du développement des liens neuronaux entre les hémisphères cérébraux. Aucun effet néfaste n’a été relevé sur la stabilité physiologique des nourrissons, dès 26 semaines d’âge gestationnel, même lorsqu’ils étaient sous ventilation assistée. Autre bienfait : les mères sont davantage attachées à leur enfant et perçoivent mieux leur rôle.

Pour les bébés nés à terme, quelques heures de portage « Kangourou » s’avèrent également bénéfiques. En effet, si ces petits n’en ont pas autant besoin que les prématurés, ce contact privilégié avec leurs parents constitue un atout dans la construction d’un lien affectif fort.

  • Source : OMS, consulté le 3 février 2014 ; Perinat-France.org, consulté le 3 février 2014 ; Université de Laval faculté de médecine, consulté le 3 février 2014, Société canadienne de Pédiatrie, consulté le 3 février 2014

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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