Petits dormeurs… asthme aggravé ?

14 mai 2020

Chez l’adulte asthmatique, le manque de sommeil pourrait accentuer la fragilité respiratoire. Ce phénomène pourrait aider les allergologues à prévenir les complications.

Les courtes nuits pourraient bien augmenter le risque de complications respiratoires chez les asthmatiques. Un lien de cause à effet déjà prouvé chez les adolescents. Mais qui méritait encore quelques observations chez l’adulte.

Pour le prouver, l’équipe du Pr Faith Luyster* a suivi 1 389 volontaires âgés de plus de 20 ans. Tous souffraient d’asthme. Dans le groupe, 25,6% des participants dormaient 5 heures maximum par nuit, 65,9% entre 6 et 8 heures et 8,2% plus de 9 heures.

Résultat, dans le groupe des petits dormeurs, « davantage de crises asthmatiques, de toux sèche et de nuits d’hospitalisation étaient rapportées ». Globalement, leur qualité de vie était altérée, avec des ressources cognitives et physiques souvent amoindries, et une tendance accrue à la sédentarité, comparés aux bons dormeurs.

« Les troubles du sommeil chez des patients asthmatiques pourraient indiquer que leur trouble n’est pas contrôlé », indique Gailen D. Marshall, allergologue. De quoi adapter la prise en charge et anticiper le risque de complication.

*American College of Allergy, Asthma and Immunology (ACAAI)

  • Source : Annals of Allergy, Asthma and Immunology, le 12 mai 2020

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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