Peu de sport, c’est déjà beaucoup
26 janvier 2015
Pour la santé, un peu de sport, c’est mieux que pas du tout. ©Phovoir
Diabète, maladies cardiovasculaires, certaines formes de cancers… C’est désormais un fait établi, la sédentarité participe à la survenue de maladies chroniques. Les autorités sanitaires recommandent d’ailleurs de pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique par semaine pour prévenir le danger. Un seuil difficile à atteindre selon deux articles parus dans la dernière livraison du British medical Journal (BMJ). D’après les auteurs, même en dessous de 2h30 de pratique hebdomadaire, les bienfaits sont déjà bien réels.
Pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour être en forme, « les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes soutenues ». Malheureusement, le temps d’inactivité semble augmenter avec l’âge. Ainsi, deux articles publiés cette semaine dans le BMJ font la promotion de petits changements quotidiens plutôt que celle des recommandations actuelles.
L’un de ces travaux est signé Philippe de Souto Barreto du CHU de Toulouse. Citant une étude ayant impliqué 250 000 américains âgés de 50 à 71 ans, il explique que « moins d’une heure d’activité physique modérée par semaine est déjà associée à une réduction du risque de mortalité toutes causes confondues de 15%. »
Se penchant par ailleurs sur une méta-analyse, il observe que « marcher 74 minutes par semaine – soit environ 10 minutes par jour – permettrait de réduire de 19% ces mêmes risques de mortalité ». Rien d’insurmontable en somme.
« Le but n’est pas de remettre en question les messages de santé publique » conclut-il. « Mais ils devraient davantage s’orienter vers les personnes totalement sédentaires et insister sur le fait que des petits changements peuvent déjà leur être bénéfiques. »