Polio : de réels progrès et pourtant…

23 octobre 2015

En près de 30 ans, le nombre de cas de poliomyélite a reculé de 99%.  Pour autant, ce virus sévit toujours dans certaines zones en proie à des conflits armés. Ainsi la Corne de l’Afrique, le Moyen-Orient et le Tchad sont particulièrement menacés. Le point à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la poliomyélite organisée ce samedi 24 octobre. 

Maladie très contagieuse, la poliomyélite touche principalement les enfants de moins de 5 ans. Dans 1 cas sur 200, cette maladie entraîne une paralysie irréversible liée à la propagation du virus dans le système nerveux. « Parmi les sujets paralysés, 5 à 10% meurent lorsque leurs muscles respiratoires cessent de fonctionner », souligne l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Un recul de l’épidémie. A ce jour, 80% de la population mondiale vit dans une région du monde épargnée par le risque de contamination. « La propagation du virus ne subsiste que dans les communautés les plus démunies et marginalisées ».

Le niveau endémique n’est déclaré « que » dans deux pays, l’Irak et l’Afghanistan. Contre 125 pays en 1988, année au cours de laquelle 350 000 cas de polio ont été rapportés.  En 2014, les autorités sanitaires font état de 359 cas à l’échelle mondiale.

Aujourd’hui, grâce à l’avancée de la couverture vaccinale, plus de  13 millions de patients ont évité la paralysie et donc conserver leur capacité à marcher « On estime à 1,5 million le nombre de décès d’enfants évités grâce à l’administration systématique de vitamine A au cours des activités de vaccination antipoliomyélitique », insiste l’OMS.

Un bilan en demi-teinte ? Point négatif, « les zones géographiques affectées par des conflits armés sont particulièrement vulnérables à des flambées du virus, en raison de l’insécurité et de l’inaccessibilité par les services de santé », rappelle l’OMS. Dans ces pays, le moindre enfant diagnostiqué pour une poliomyélite constitue un risque de contamination.  « L’échec de l’éradication dans les derniers bastions de la maladie pourrait être à l’origine de 200 000 nouveaux cas de poliomyélite dans les dix années à venir ». D’où la nécessité de renforcer les stratégies de prévention auprès des plus vulnérables. Et d’intervenir dès la survenue de l’un des symptômes caractéristiques : « une fièvre, une asthénie, des céphalées, des vomissements, une raideur de la nuque et des douleurs dans les membres ».

  • Source : OMS, site consulté le 22 octobre 2015

  • Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Vincent Roche

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