











Accueil » Santé Publique » Vaccinations » Poliomyélite : vacciner pour éviter son retour
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Selon le communiqué officiel des autorités sanitaires américaines, le cas de poliomyélite constaté dans l’Etat de New York est le premier depuis 2013. Il concerne un jeune américain non vacciné qui n’a pas voyagé récemment et aurait donc été infecté par une personne revenue de l’étranger, vaccinée par une souche virale atténuée.
En effet, il existe deux sortes de vaccin contre cette maladie : le premier est injectable et parfaitement efficace, le second est un vaccin vivant atténué administré par voie orale. Largement utilisé dans les pays en développement, il présente toutefois pour principal inconvénient de pouvoir « induire la maladie chez certaines personnes vaccinées et donc d’introduire dans l’environnement des souches de poliovirus vivantes, certes atténuées mais qui peuvent établir des chaines de transmission dans les contextes où la couverture vaccinale est faible », explique l’Institut Pasteur. C’est donc sans doute ce qui s’est produit outre-Atlantique.
Les autorités sanitaires new-yorkaises ont demandé aux médecins de surveiller l’apparition d’éventuels nouveaux cas tout en demandant aux habitants du comté n’étant pas vaccinés de le faire. En effet, la vaccination est la seule façon de se protéger ce type de contamination.
En France, le vaccin contre cette maladie est obligatoire depuis 1964. La 1re injection est administrée à 2 mois, la 2e à 4 mois. Un rappel est aussi obligatoire à 11 mois. Les rappels suivants sont recommandés à 6 ans, entre 11 et 13 ans, à 25 ans, 45 ans, 65 ans puis tous les 10 ans.
Grâce à la vaccination le nombre des cas a baissé de plus de 99% depuis 1988 dans le monde, passant de 350 000 selon les estimations dans plus de 125 pays d’endémie à 33 cas notifiés en 2018. Le dernier cas déclaré en France date de 1992.
Provoquée par un virus (le poliovirus) qui envahit le système nerveux, la poliomyélite se manifeste d’abord par des symptômes de type grippal (fièvre, fatigue, céphalées) pouvant s’accompagner de vomissements, d’une raideur de la nuque et de douleurs dans les membres. « Une paralysie irréversible (des jambes en général) survient chez une personne infectée sur 200 environ », précise l’Institut Pasteur. Entre 5 et 10 % des patients paralysés meurent par asphyxie. Des paralysies résiduelles occasionnant des handicaps avec des atteintes de degrés très variables chez les patients qui survivent.
Source : OMS – Institut Pasteur - The Center for Infectious Disease Research and Policy, University of Minnesota – Santé publique France
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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