Pollution de l’air : plus de 500 000 morts par an en Europe

11 octobre 2017

La pollution atmosphérique continue de tuer, y compris en Europe, malgré les mesures prises par de nombreux pays. D’après les dernières estimations de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), les particules fines sont encore, à elles seules, à l’origine de plus de 400 000 décès prématurés chaque année. Sans oublier les autres polluants de l’air comme le dioxyde d’azote et l’ozone troposphérique.

« Le transport routier, l’agriculture, les centrales électriques, l’industrie et les ménages sont les principaux émetteurs de polluants atmosphériques en Europe », rappelle l’AEE. Laquelle vient de publier un rapport intitulé Qualité de l’air en Europe 2017 présentant une analyse actualisée de la qualité de l’air et de ses répercussions, sur la base de données provenant de plus de 2 500 stations de surveillance à travers l’Europe en 2015.

« Les données montrent que la qualité de l’air en Europe s’améliore peu à peu grâce aux politiques passées et présentes ainsi qu’aux développements technologiques », soulignent les auteurs du rapport. « Toutefois, les fortes concentrations de pollution atmosphérique continuent d’avoir d’importantes répercussions sur la santé des Européens, avec les matières particulaires (PM), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone troposphérique (O3) les polluants les plus nocifs. »

Respirer peut tuer

Dans le détail, le rapport de l’AEE révèle que dans 41 pays de la région européenne de l’OMS (qui en inclut 53), « environ 82% des citadins sont exposés à des concentrations de particules fines PM2,5 supérieures à ses lignes directrices ». Résultat, « environ 428 000 décès prématurés* auraient été causés par l’exposition aux particules PM2,5 dans 41 pays européens en 2014 ». Parmi lesquels 399 000 dans l’Union européenne.

Pour ce qui est des autres polluants, « 78 000 morts prématurées sont attribuées au NO2 et 14 400 au O3 » dans les 41 pays d’Europe étudiés. Dans l’UE, ces mêmes toxiques ont provoqué respectivement 75 000 et 13 600 décès.

« En tant que société, nous ne devrions pas accepter le coût de la pollution atmosphérique. En prenant des décisions audacieuses et en investissant intelligemment dans des modes de transports, une énergie et une agriculture plus propres, nous pouvons nous attaquer au problème de la pollution tout en améliorant notre qualité de vie », conclut Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE.

*Les décès prématurés sont définis comme étant des décès qui surviennent avant qu’une personne n’atteigne un âge donné. Cet âge correspond généralement à l’espérance de vie normale par sexe et par pays. On considère qu’il serait possible d’éviter les décès prématurés si leur cause pouvait être supprimée.

  • Source : Agence européenne pour l’environnement (AEE), 11 octobre 2017

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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