Pourquoi rougit-t-on ?
29 novembre 2021
Un coup de stress, une situation embarrassante, et voilà que votre visage s’empourpre. Mais d’autres causes peuvent aussi expliquer le rougissement du visage. On fait le point.
Prendre la parole en public, déclarer sa flamme, se sentir gêné… Voilà quelques-unes des situations qui peuvent déclencher un rougissement parfois difficile à contrôler. Mais le fait de rougir n’est pas qu’une réponse physiologique à une émotion. Le visage rouge peut également être le signe d’une maladie.
Le mécanisme. Le rouge qui monte aux joues lors d’une émotion forte résulte d’un mécanisme physiologique très simple : il est en fait dû à la réaction primaire du système nerveux autonome face à une situation jugée dangereuse. Le corps se met en mode combat : en réponse à la sécrétion d’adrénaline, les vaisseaux se dilatent, le sang afflue notamment dans le visage et colore plus ou moins sa peau, en fonction de la carnation. Cet afflux de sang chaud, à 37°C, est en tout cas ressenti par tous car la peau est plus fraîche.
Pourquoi c’est pénible. Parce que ce mécanisme est par nature difficilement contrôlable, tout particulièrement lors de l’adolescence où les émotions se bousculent. « On est plus ou moins encombré de son corps en transformation et du regard des autres, plus ou moins surpris, gêné par les sensations et les émotions nouvelles que l’on éprouve », résume le site d’information santé destiné aux jeunes, Fil Santé Jeunes. L’acceptation de soi et l’âge aidant, ces manifestations cutanées ont tendance à se raréfier. Mais pas toujours.
L’éreutophobie. Il arrive en effet que la peur de rougir devienne obsédante, au point de troubler sérieusement la vie sociale. Cette peur de rougir, qui appartient au registre des phobies, se nomme « éreutophobie ». Elle est « considérée comme une phobie sociale, car le rougissement et l’angoisse de rougir sont très souvent liés à des situations sociales (parler en public, être regardé…) ». Si vous ou une personne de votre entourage êtes concerné(e), n’hésitez pas à en parler à votre médecin, qui vous orientera vers un thérapeute compétent.
La rosacée. Bien que bénigne, elle peut elle aussi avoir un effet délétère sur la qualité de vie. La rosacée est une maladie dermatologique qui touche les petits vaisseaux sanguins du visage, au niveau du nez, des pommettes, des joues. Elle peut avoir une forme vasculaire (on parle alors de couperose), et évoluer ou non vers des formes plus sévères et permanentes. Les mécanismes de sa survenue sont encore mystérieux, mais elle serait favorisée par une anomalie vasculaire et une prédisposition génétique, selon la Société française de dermatologie.
Et le froid ? Il est l’un des facteurs aggravants de la rosacée et « c’est sans doute en partie pour cela que la rosacée est très présente dans les pays nordiques », expliquent les dermatologues. Mais sans forcément en souffrir, on constate tous que notre peau est plus réactive en hiver, notamment sous forme de rougeurs : le vent et le froid l’assèchent et la fragilisent, tout comme les changements brutaux de température. Pour préserver sa peau, on peut apporter quelques modifications à sa routine beauté en adoptant les produits les plus doux possibles, pour le maquillage et le démaquillage. Et comme en été, on pense aussi à bien s’hydrater.
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Source : Fil Santé Jeunes, Société française de dermatologie, consultés le 24 novembre 2021
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet