Préménopause : comment bien vivre la transition ?
10 novembre 2020
Préménopause ou périménopause : deux termes pour décrire un même moment. Celui qui précède la ménopause, synonyme de fin de la période reproductive pour la femme. La préménopause est donc une période de transition, qui peut être accompagnée de symptômes parfois difficiles à vivre.
La préménopause correspond au moment où les hormones féminines commencent à se dérégler, entraînant une irrégularité dans le cycle menstruel. C’est le début de la transition vers la ménopause et la fin de la période reproductive. Dans de rares cas, la préménopause peut survenir dès le milieu de la trentaine ; plus généralement, entre 40 et 50 ans.
Pourquoi ? Tout commence avec l’épuisement progressif du stock d’ovocytes que contiennent les ovaires. En parallèle, œstrogènes et progestérone vont jouer au yo-yo pendant quelques temps, avant la chute inexorable mais naturelle de leurs taux. L’ovulation devient aléatoire, les cycles longs alternent avec les cycles courts, le flux des règles se modifie, parfois elles ne se déclenchent tout simplement pas… Mais si « l’éventualité d’une grossesse diminue avec l’âge, elle reste possible jusqu’à la ménopause », précise l’Assurance-maladie. « La contraception doit être poursuivie jusqu’à la certitude de la ménopause », soit après 12 mois consécutifs sans règles.
Quels symptômes ? Prise de poids, tension dans la poitrine et ballonnements sont monnaie courante. Mais certains désagréments généralement associés à la ménopause peuvent survenir dès la préménopause : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles du sommeil, changements d’humeur, sécheresse vaginale… Leur apparition et leur intensité dépendent de chaque femme. Par ailleurs, avec la baisse des niveaux d’œstrogènes, « vous commencez à perdre de l’os plus rapidement que vous ne le remplacez, ce qui augmente votre risque d’ostéoporose », indiquent les gynécologues de la Mayo Clinic. Elle peut aussi entraîner une augmentation du cholestérol à lipoprotéines de basse densité (LDL) – le « mauvais » cholestérol.
Quels traitements ? Les traitements de substitution prescrits en période de préménopause n’ont pas pour objectif de retarder l’apparition de la ménopause, mais de soulager les symptômes liés aux dérèglements hormonaux. Ces traitement ne sont administrés que si ces symptômes sont très handicapants, et dans la mesure du possible, sur une courte période. L’arrêt du tabac et de l’alcool sont eux recommandés pour toutes les femmes, ainsi qu’un régime alimentaire pauvre en graisses mais riche en fibres et en calcium. L’activité physique est également encouragée pour limiter la prise de poids, et améliorer le sommeil et l’humeur. La durée de la préménopause est variable, mais dure en général entre trois et cinq ans.
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Source : Assurance-maladie, Mayo Clinic, le 4 novembre 2020
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet