Les pubs télé poussent les ados vers la malbouffe
19 janvier 2018
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Les publicités télévisées pour les biscuits, les chips et autres sodas augmentent la consommation de cette junk food chez les adolescents. C’est le constat alarmant d’une équipe britannique basée sur une étude menée auprès d’un large panel.
Les spots télé pour les aliments sucrés, gras et salés jouent bien leur rôle. Celui d’inciter à la consommation. Ainsi, plus un adolescent regarde de publicités, plus il mange mal. Et plus son risque de souffrir de surpoids et d’obésité est grand. Pour faire ce constat, une équipe britannique du Cancer Research UK a interrogé 3 348 jeunes âgés de 11 à 19 ans sur leurs habitudes télévisuelles et alimentaires.
Le résultat est frappant. « Les ados qui déclarent regarder régulièrement des émissions de télévision entrecoupées de spots publicitaires se sont révélés deux fois plus consommateurs de sodas comparés à ceux visionnant des programmes sans pub », indiquent les auteurs. Ils sont en outre « 65% plus à même de consommer des plats préparés ».
Il s’agit d’une preuve solide que « la réclame pour la junk food peut augmenter la consommation des ados », assure le Dr Jyotsna Vohra, auteur de ce travail. Cela suggère clairement « une association forte entre la publicité et les habitudes alimentaires ».
Réglementer enfin le marketing pour les enfants
Ce phénomène n’est pas étranger à l’épidémie d’obésité dans le monde. La consommation de produits gras et/ou riches en sucre accroit nettement le risque de souffrir de surpoids. En outre, le surpoids comme l’obésité sont liés à la survenue de divers cancers et de maladies cardiovasculaires.
Au Royaume Uni, comme en France, aucune réglementation ne restreint la diffusion de ces publicités dans les programmes télévisés. Pourtant, « les autorités concernées devraient interdire ces diffusions dans les programmes populaires auprès du jeune public, comme les matchs de foot», estiment les auteurs. « L’industrie agroalimentaires continuera à inciter à la consommation de ces produits chez les adolescents tant que cela leur sera permis », concluent-ils.
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Source : Cancer Research UK, 15 janvier 2018
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche