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Qu’elles soient très froides ou très chaudes, les températures extrêmes stressent l’organisme, qui doit s’adapter pour maintenir la température corporelle à 37°C. Par exemple, en brûlant plus de calories pour produire de la chaleur et en réduisant le débit sanguin vers les extrémités afin de privilégier les organes vitaux (d’où l’importance de porter gants et bonnet).
Le mécanisme naturel de thermorégulation peut cependant se dérégler, lorsque l’on prend certains types de médicaments. Les benzodiazépines, les barbituriques et certains neuroleptiques, ainsi que certains antihypertenseurs et vasodilatateurs peuvent en effet « majorer les effets du froid sur l’organisme et aggraver une hypothermie », soit la baisse de la température du corps sous la barre des 35°C, prévient l’Assurance-maladie.
Les somnifères et sédatifs, connus pour leur impact sur la vigilance, peuvent aussi altérer les capacités à agir de manière appropriée pour se protéger contre le froid.
La réduction du débit sanguin consécutive à la vasoconstriction peut en outre perturber l’action de médicaments à base de lithium (utilisé notamment pour certains troubles psychiatriques) ou de digoxine (insuffisances cardiaques, fibrillations auriculaires…). Elle peut également réduire l’efficacité des médicaments sous forme de patchs appliqués sur la peau ou administrés par voie sous-cutanée.
Si vous êtes concernés par l’un de ces traitements, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. C’est lui qui évaluera l’intérêt ou non de faire évoluer votre traitement.
A noter : L’alcool aggrave le risque d’hypothermie. Il est donc fortement déconseillé d’en consommer en cas de chute importante des températures.
Source : Assurance-maladie - Janvier 2023
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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