Quand les boissons sucrées réduisent l’espérance de vie

20 mars 2019

Excessive et régulière, la consommation de boissons sucrées augmente le risque de mortalité prématurée. A partir de quand s’avère-t-elle dangereuse ? Et de quelles pathologies décèdent les victimes ?

Des chercheurs américains ont analysé les données de santé de 80 647 femmes et 37 716 hommes. De 1980 à 2014 pour les hommes et de 1986 à 2014 pour les femmes, chaque volontaire a dû répondre à des questionnaires sur leur hygiène de vie.

Résultat, « le niveau de consommation de boissons sucrées était corrélé à un risque de décès prématuré ». Précisément, comparés à ceux qui boivent moins d’une boisson sucrée par mois, « boire de 1 à 4 boissons par mois était associé à un sur-risque de 1%, de 6% pour les consommations de 2 à 6 verres par semaine ». Cette donnée passe à « 14% lorsque le sujet boit une ou deux boissons par jour, et à 21% quand la consommation dépasse les deux boissons quotidiennes ».

Les femmes étaient plus exposées à ce sur-risque que les hommes. Les deux causes majeures de mortalité sont « les maladies cardiovasculaires et dans une moindre mesure les cancers ». Récemment, les sodas ont aussi été impliqués dans la survenue de la stéatose hépatique (NASH) aussi appelé maladies du foie gras.

A noter : en France, l’Anses** recommande « aux adultes de ne pas consommer plus de 100 g de sucres totaux par jour (hors lactose et galactose) et pas plus d’une boisson sucrée, en privilégiant les jus de fruits ».

*Harvard T.H Chan School of Public Health
**Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

  • Source : Circulation, le 18 mars 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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