Quelle prise en charge contre la dépression ?

24 février 2023

Il ne faut pas confondre déprime et dépression. Ni penser que la dépression se traite uniquement à coup d’antidépresseurs, ou qu’on ne peut pas la soigner. Mais alors, quelle prise en charge contre cette maladie psychique affectant une personne sur cinq au cours de sa vie ?

Un petit coup de blues qui finit par passer en quelques jours, c’est normal : c’est ce que l’on appelle la déprime. Mais lorsque cet état s’inscrit dans la durée (plus de deux semaines) et provoque un retentissement sur la vie professionnelle, sociale et familiale, on parle alors de dépression. D’après la définition de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ce trouble psychique se caractérise par la présence concomitante de ces trois principaux symptômes :

  • une humeur dépressive ;
  • une perte d’intérêt, un abattement ;
  • une perte d’énergie, une augmentation de la fatigabilité.

Et d’au moins deux autres symptômes incluant :

  • la réduction de la concentration et de l’attention ;
  • la diminution de l’estime de soi et de la confiance en soi ;
  • un sentiment de culpabilité et d’inutilité ;
  • des perspectives négatives et pessimistes pour le futur ;
  • des troubles du sommeil ;
  • une perte d’appétit ;
  • des idées et comportements suicidaires.

En France, l’Inserm évalue à environ 20% la part des personnes qui sont ou seront concernées par une dépression au cours de leur vie. Et pour l’Assurance-maladie, « les études montrent que 40 % des personnes souffrant de dépression ne recourent pas à des soins adaptés ».

Soulager la souffrance

Quel est le but du traitement de la dépression ? Soulager la souffrance et la tristesse, diminuer les conséquences de la dépression et le risque suicidaire, résume le site Psycom, un organisme public d’information sur la santé mentale et de lutte contre la stigmatisation. Pour ce faire, il convient de distinguer le degré de sévérité de la dépression.

Dans le cas d’un épisode dépressif léger, « il est recommandé de recourir à la psychothérapie » mais pas à un médicament antidépresseur. Celui-ci peut être prescrit dans le cadre d’un épisode dépressif moyen « avant de débuter une psychothérapie, ou en complément ». Il sera également prescrit en cas de dépression sévère, « associé ou non à une psychothérapie et parfois à d’autres médicaments psychotropes ».

La prescription de médicaments antidépresseurs est donc loin d’être systématique, et la psychothérapie est recommandée quelle que soit la sévérité de l’épisode dépressif. Celle-ci peut être conduite par un psychiatre ou un psychologue, et prendre la forme d’une thérapie comportementale et cognitive (TCC), d’une thérapie psychodynamique ou d’inspiration analytique. Si vous vous sentez concerné(e), n’hésitez pas à en parler à votre médecin.

  • Source : OMS – Inserm – Assurance-maladie – Psycom - Janvier 2023

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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