Réchauffement climatique : les tiques préfèrent les humains ?
23 novembre 2020
La hausse des températures pourrait favoriser le développement de maladies infectieuses. A l’image selon une équipe américaine de la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses, une maladie transmise par les tiques. Explications.
Plus il fait chaud, plus les tiques se tournent vers l’humain pour se nourrir. C’est en tout cas vrai pour une espèce de tiques vivant aux Etats-Unis et porteuse d’une maladie grave, la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses. Ce qui signifierait que le risque d’être contaminé augmenterait proportionnellement. Une équipe de recherche de la University of California, Davis School of Veterinary Medicine l’a démontré par le biais d’une étude au format original. Qu’est-ce que cela signifie ?
Les scientifiques ont fabriqué deux grandes caisses en bois reliées par un tube en plexiglas transparent. Dans cette construction étrange ils ont conduit plusieurs expériences. Ils ont notamment placé une personne dans une des boites et un chien dans l’autre, tandis que des tiques étaient positionnées dans le tube transparent. Objectif, observer le comportement des insectes en fonction de la température ambiante, 23,3°C ou 37,8°C, commandée par les chercheurs.
Hausse du risque de contamination
Résultats, les tiques se dirigeaient davantage vers la boîte où il faisait chaud et où e trouvait un être humain. Alors que d’habitudes ces animaux se nourrissent de sang canin. « Le réchauffement climatique pourrait donc également augmenter le risque d’attraper la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses et potentiellement d’autres maladies transmises par les tiques », s’inquiètent les chercheurs.
La fièvre pourprée des montagnes Rocheuses est une maladie curable grâce à des antibiotiques dans la première semaine après la contamination. Mais une fois que l’infection s’est installée, le taux de mortalité dépasse les 20%. Et le diagnostic est difficile à poser. « Cette étude est une preuve supplémentaire de l’impact du réchauffement climatique sur la santé », souligne Joel Breman, président de l’American Society of Tropical Medicine and Hygiene.
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Source : American Society of Tropical Medicine and Hygiene, 16 novembre 2020
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet