











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Réservoir du MERS-CoV : la piste du dromadaire
Le dromadaire constitue-t-il un vecteur de transmission du MERS-CoV ? Des virologues de 10 pays ont en effet découvert des traces biologiques du nouveau coronavirus chez ce mammifère particulièrement présent au Moyen-Orient. Là où le virus est le plus actif.
Une équipe internationale dirigée par le Pr Marion Koopmans de l’Institut national de Recherche en Santé publique de Bilthoven (Pays-Bas) a analysé 349 prélèvements sanguins issus d’animaux. Il s’agissait de chèvres, de dromadaires, de moutons et de vaches, provenant du Chili, d’Espagne, des Pays-Bas et du Sultanat d’Oman.
Les résultats apparaissent probants : les chercheurs ont retrouvé des anticorps anti-MERS-CoV sur 100% des prélèvements issus de dromadaires du Sultanat d’Oman. En revanche, aucune trace n’a été observée sur les échantillons des autres animaux, à l’exception toutefois de quelques dromadaires vivant en Espagne.
Des contacts fréquents avec l’Homme
Selon les auteurs, « les dromadaires sont des animaux très populaires au Moyen-Orient. Ils sont utilisés pour leur viande et leur lait bien sûr mais aussi lors de compétitions comme des courses. Les contacts avec l’Homme sont donc particulièrement fréquents ». La piste apparaît sérieuse mais ce travail suggère bel et bien que ce mammifère pourrait être un réservoir du virus. Pour le confirmer, « les efforts de recherche doivent désormais se porter sur cet animal, à travers des études scientifiques conduites au Moyen-Orient », poursuivent les scientifiques.
Au 1er août 2013, date de son dernier bilan épidémiologique, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recensait 94 cas dans le monde – la majorité dans la péninsule arabique – dont 46 mortels. Mais comme le précise Grégory Härtl, directeur du département médias de l’OMS, « il faut être prudent en tirant des conclusions sur les dromadaires comme souche d’infection humaine. Pour l’heure nous n’avons découvert que des anticorps. La prochaine étape sera de mettre la main sur le virus ».
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Source : The Lancet Infectious Diseases, doi:10.1016/S1473-3099(13)70164-6 – Compte Twitter de Gregory Härtl, consulté le 9 août 2013
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