Rhume : la vitamine C, juste ce qu’il faut

11 octobre 2021

Jours qui raccourcissent, temps gris et humide : pas de doute, c’est l’automne. Cette année, il s’accompagne du cortège des maladies virales un peu oubliées depuis la crise sanitaire. Comment s’en prémunir ? Avec de la vitamine C… mais pas trop.

Gastro-entérite, angine, bronchite, rhume… Vous l’avez certainement constaté, après plus de dix-huit mois de crise sanitaire et de distanciation sociale, le quasi-retour à la vie normale rime cet automne avec maladies virales. Et ce n’est pas très étonnant : nombre d’entre nous avons repris le chemin du bureau, les plus jeunes celui des établissements scolaires, et avec le temps qui se gâte, nous passons désormais plus de temps à l’intérieur.

Vaccination oblige, nous sommes également moins attentifs au respect des gestes barrière. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour que la circulation des virus habituels reprenne. Pour s’en prémunir, faut-il entamer sa traditionnelle cure de vitamine C ? Cela dépend, répond l’Inserm dans un ouvrage qui vient de paraître et qui, comme son titre « Fake News Santé » l’indique, s’attaque aux idées reçues dans le domaine de la santé.

« Effet pervers »

Les auteures rappellent un fait scientifiquement avéré : la vitamine C présente bien un intérêt « contre les infections virales et bactériennes, la protection de la paroi des vaisseaux sanguins et l’assimilation du fer », également impliqué dans le bon fonctionnement de l’organisme et du système immunitaire. 110 mg/jour, c’est la quantité idéale à consommer chaque jour pour un adulte, selon les références nutritionnelles pour la population mises à jour en 2016.

Et c’est bien suffisant si l’on veut agir en prévention contre un rhume : « de nombreuses études se sont penchées sur la question, et aucune d’entre elles n’a pu démontrer clairement les effets bénéfiques de la vitamine C à haute dose sur la fréquence ni même la durée des rhumes ».

La surconsommation de vitamine C pourrait même avoir des effets délétères sur la santé : « les scientifiques découvrent aujourd’hui que, dans certaines conditions, la vitamine C peut avoir des propriétés oxydantes (et non plus antioxydantes) qui seraient susceptibles de déboucher in fine sur différentes maladies ». Soit exactement l’inverse de l’effet recherché. Alors, comme toujours lorsqu’il s’agit de compléments alimentaires en vente libre : demandez d’abord conseil à votre médecin.

A noter : La cerise acérola est l’aliment le plus naturellement riche en vitamine C, suivie de la pomme cajou et de la goyave. Découvrez les autres ici. Et pour des idées recettes, c’est ici !

  • Source : Fake News Santé – Inserm, par Laurianne Geffroy et Léa Surugue aux éditions du Cherche midi , consulté le 1er octobre 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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