Sages-femmes : mieux comprendre leur mission
22 juin 2016
Depuis 2015, les sages-femmes peuvent exercer en maisons de naissance. ©social-sante.gouv.fr
Face au manque de connaissances sur le métier de la maïeutique, Marisol Touraine lance ce mercredi 22 juin une campagne d’information. Objectif : sensibiliser les Français sur les compétences médicales des sages-femmes avant et après la naissance.
« Chacun de nos concitoyens sait quand et pourquoi consulter un médecin ou un infirmier. A l’inverse, ils sont peu nombreux à connaître l’étendue des compétences des sages-femmes ». C’est en ces termes que Marisol Touraine, ministre en charge de la santé, a introduit sa campagne lancée ce 22 juin en faveur des professionnels de la maïeutique.
Priorité donnée à l’information. Des affiches et dépliants seront donc diffusés dans les hôpitaux, les maternités, les cabinets libéraux, les maisons de santé pluridisciplinaire. Ou encore dans les services de protection maternelle infantile (PMI) et les centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF). Pour suivre cette campagne rendez-vous sur Twitter #Sagesfemmes. Et consultez le dossier dédié sur le site du ministère en cliquant ici. Des témoignages vidéo et des interviews de sages-femmes sont aussi en ligne.
En 4 points
La campagne consiste à rappeler les différentes mesures prises par Marisol Touraine :
- Renforcer l’identité des sages-femmes en élargissant leurs compétences auprès des femmes en bonne santé. Autres leviers : sensibiliser sur l’importance des postes à responsabilité récemment créés (sages-femmes coordinatrices) et renforcer leur rôle en commission médicale d’établissement (CME) ;
- Donner aux étudiantes en maïeutique le même statut que les étudiants en médecine, en pharmacie et en odontologie. Les rémunérer au même niveau que « des agents de santé » dès la 4e année d’études et ouvrir un parcours d’excellence pour celles et ceux qui feront le choix de la recherche ;
- Augmenter les rémunérations en ouvrant le droit de facturer les actes médicaux comme les médecins ;
- Elargir les compétences avec notamment la récente autorisation de pratiquer les interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses. Mais aussi la vaccination de la maman et de l’entourage du nouveau-né en prévention de maladies infectieuses comme la rougeole. Une mesure corroborant les recommandations du Haut Conseil de la santé publique.
Un rôle avant et après la naissance
Contrairement aux idées reçues, le rôle des sages-femmes et maïeuticiens ne se limite pas à la salle d’accouchement. Le suivi périnatal – avant et après la naissance – fait aussi partie intégrante du métier. Il permet d’assurer pendant la grossesse le suivi gynécologique, le diagnostic de malformations par échographie et la survenue de complications (diabète gestationnel, hypertension…). Ces professionnels sont aussi indispensables pour préparer le retour à domicile. Ils jouent également un rôle important dans la prévention (infections sexuellement transmissibles, contraception, addictions). Enfin, on l’oublie souvent, mais les sages-femmes et les maïeuticiens sont – au même titre que les médecins et les dentistes – reconnus comme professionnels de la santé.
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Source : ministère en charge de la Santé, le 22 juin 2016
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet