Scolarité : comment aider un enfant en difficulté ?
08 mars 2018
Suzanne Tucker/shutterstock.com
Les notes de votre enfant ont chuté brutalement ? Il a du mal à suivre en classe ? Les difficultés scolaires sont souvent le signe que quelque chose ne va pas. Un deuil, des violences ou encore un trouble dys. Les raisons sont diverses. Votre attention est primordiale.
Deux catégories de difficultés scolaires peuvent être constituées. En fonction de celle rencontrée, l’attitude à adopter ne devra pas être la même.
Les performances scolaires de votre enfant chutent brusquement ? Dans ce cas, « il faut s’interroger sur la cause de cette baisse soudaine des notes par exemple », indique le Dr Arnault Pfersdorff, pédiatre à Strasbourg et fondateur de Pédiatrie Online. « Il se peut que l’enfant subisse des violences, de la part d’un proche ou dans le cadre scolaire. » Il se peut également qu’un événement ait déclenché une souffrance chez le petit, comme un deuil, « même plusieurs mois, voire années après ». Un déménagement, l’arrivée d’un petit frère ou une petite sœur peuvent aussi être des déclencheurs de difficultés à l’école. Mais il peut aussi s’agir d’un autre élément, parfois impossible à détecter pour les parents. C’est pourquoi, « n’hésitez pas à consulter afin de faire sortir la cause du problème ».
Votre enfant semble avoir des difficultés à progresser en général ? Il ne parvient pas à trouver du sens aux textes qu’il lit ? Il a du mal à se concentrer ? Votre enfant souffre peut-être d’un trouble dys. Dyslexie, dyspraxie, dyscalculie… Ils sont nombreux et peuvent perturber l’acquisition des compétences scolaires. Dans ce cas, n’attendez pas pour consulter. Vous pouvez vous adresser à votre médecin traitant ou à un pédiatre.
Dans tous les cas, restez attentifs à d’autres signes dans le comportement de votre enfant. « Généralement d’autres changements se font sentir, comme des troubles du sommeil, des signes d’agressivité… », note le Dr Pfersdorff. « Au quotidien, restez à l’écoute de votre enfant, en lui ‘tendant le micro’ », conseille-t-il. En clair, « ne lui posez pas les questions trop directement, il se fermerait comme une huître. Lancez des sujets de conversation, laissez-le développer. »
-
Source : Interview du Dr Arnault Pfersdorff, 27 février 2018
-
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet