Seins asymétriques ou trop gros : une réelle souffrance pour les adolescentes

15 janvier 2015

Pour la première fois, une étude américaine a évalué l’impact d’avoir une poitrine asymétrique ou très forte sur le bien-être psychologique des adolescentes. Et il est important. Pour les auteurs, les plaintes exprimées dépassent le cadre d’un simple complexe et méritent d’être prises pleinement en compte. 

Peu de femmes sont totalement satisfaites de la forme et de la taille de leur poitrine. Trop grosse pour certaines, trop menue pour d’autres, elle est aussi très fréquemment légèrement asymétrique. Mais la différence de taille entre les deux seins est généralement si modérée que seule la principale intéressée le remarque. Quand elle est plus importante et entraîne une gêne esthétique, fonctionnelle (difficultés pour s’habiller) et psychologique, l’asymétrie mammaire est dite pathologique. Elle se développe le plus souvent à la pré-puberté.

Autre particularité pouvant toucher les adolescentes (environ 1%) : la macromastie. Comparable à l’hypertrophie mammaire, elle s’en distingue par la vitesse à laquelle la glande mammaire grossit de façon exagérée et par le déséquilibre entre la taille de cette glande mammaire et de la zone d’insertion du sein.

Pour savoir comment les adolescentes perçoivent ces particularités esthétiques, des chercheurs américains ont suivi 219 jeunes femmes âgées de 12 à 21 ans fréquentant une clinique spécialisée du sein. 59 d’entre elles souffrent d’une asymétrie significative des seins (plus d’une taille de bonnet de différence) et 160 présentent une macromastie. Conclusion de l’étude : dans leur majorité, ces jeunes femmes ont une plus faible estime d’elles-mêmes que le groupe témoin et présentent des troubles émotionnels limitant dans la vie courante. 25% d’entre elles sont insatisfaites de l’apparence de leurs seins au point d’envisager une intervention chirurgicale. Même si la chirurgie esthétique est généralement déconseillée avant l’âge de 18 ans, les auteurs de l’étude recommandent une évaluation et une prise en charge pluridisciplinaire précoces de ces patientes.

  • Source : Etude publiée dans la revue Plastic and Reconstructive Surgery le 15 novembre 2014, site de la Revue médicale suisse, site Chirurgie esthétique holistique, consultés le 13 janvier 2015.

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Vincent Roche

Aller à la barre d’outils