











© Dean Drobot/Shutterstock.com
Le Pr Marika Tiggermann et ses collègues de la Flinders University d’Adélaïde (Australie) ont soumis 130 jeunes femmes âgées de 18 à 30 ans à un exercice original : plongées dans leurs applications sociales favorites, les participantes devaient regarder des photos d’autres jeunes femmes, « de taille et corpulence moyenne », précisent les auteurs. Avant d’en publier, à leur tour sur les réseaux sociaux.
Résultat : « plus elles passent de temps à éditer et à mettre en ligne leur selfie, plus leur humeur s’en trouve ensuite dégradée », a constaté Marika Tiggermann. Laquelle évoque des retouches multiples qui visent à lisser la peau, modifier le teint, travailler le contour des yeux, la forme du visage ou gommer tout ce qui est considéré comme une imperfection.
« Nous observons une forme d’insatisfaction lorsqu’elle publient un selfie sur les réseaux sociaux », reprend l’auteure. « Ce travail démontre que le fait de publier ainsi son image est loin d’être un processus bénin. Il peut engendrer des conséquences négatives en terme d’estime de soi et de crainte d’être jugée. »
Ce n’est pas tout. Les psychologues pointent un autre problème : au terme des multiples retouches effectuées pour présenter un meilleur profil, certaines jeunes femmes en viennent à considérer que l’image publiée n’est finalement pas sincère. Sinon hypocrite. D’où une double insatisfaction…
Source : Body Image, 5 mai 2020
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.