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Pour cette édition 2025 de la Semaine européenne de la vaccination, du 27 avril au 3 mai, la thématique nationale est « la vaccination des séniors ». Selon le baromètre de Santé publique France, 83,7 % des personnes interrogées déclarent être favorables à la vaccination. Cette adhésion marque toutefois un léger recul chez les répondants les plus âgés, 83,5 % chez les 55-64 ans et 85,5 % chez les 65-75 ans, en 2023 contre 88,6 % et 90,3 % en 2022. Des chiffres qui peuvent expliquer, en partie, le faible niveau de vaccination des séniors.
Ainsi, selon le bilan de la couverture vaccinale en France en 2024, celle des 65 ans et plus est insuffisante pour l’ensemble des vaccins.
Depuis 2025, le vaccin contre les infections à pneumocoques est recommandé pour toutes les personnes âgées de 65 ans et plus et non plus seulement les personnes à risque.
Autre nouveauté, la vaccination contre le VRS (virus respiratoire syncytial) est également recommandée à toutes les personnes âgées de 75 ans et plus et à celles âgées de 65 à 74 ans présentant des pathologies respiratoires et cardiaques chroniques.
Autant de vaccins qui doivent être ajoutés à ceux déjà recommandés. Dans ce contexte, comment améliorer les couvertures vaccinales dans cette tranche de la population particulièrement vulnérable ? « Le système immunitaire devenant plus fragile avec l’âge, les risque de développer certaines complications graves augmentent. La vaccination est essentielle pour réduire les risques d’hospitalisation et de décès des personnes les plus vulnérables », plaide Santé publique France.
Afin d’informer et de sensibiliser les séniors, l’agence souligne l’intérêt du bilan prévention, un dispositif qui s’adresse, à tous, à des âges clés de la vie, dont les personnes âgées de 60 à 65 ans. Autre dispositif, une consultation médicale gratuite à 65 ans, qui doit permettre de faire le point sur sa santé, dont la vaccination.
En janvier 2025, l’Académie nationale de médecine pointait « un devoir de prévention négligé » et plaidait pour que la vaccination des séniors devienne un objectif prioritaire de santé publique. « Elle augmente la durée de vie active et autonome, évite les formes graves et les complications des maladies-cibles ainsi que le déclin fonctionnel post-infectieux, diminue le fardeau économique qui leur est lié, entretient l’immunité de groupe (en milieu familial ou institutionnel) et permet de lutter contre l’antibiorésistance », écrivait-elle.
Source : Académie nationale de Médecine, HAS, Santé publique France
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet