Semaine européenne de la vaccination : comment améliorer la couverture vaccinale des seniors ?

29 avril 2025

La vaccination est un enjeu majeur pour protéger les populations les plus fragiles, dont les personnes âgées de 65 ans et plus, du fait, notamment, de l’immunosénescence. Pourtant, que ce soit pour la grippe, le Covid-19, les infections à pneumocoques, le zona… les taux de vaccination restent insuffisants dans cette tranche d’âge.

Pour cette édition 2025 de la Semaine européenne de la vaccination, du 27 avril au 3 mai, la thématique nationale est « la vaccination des séniors ». Selon le baromètre de Santé publique France, 83,7 % des personnes interrogées déclarent être favorables à la vaccination. Cette adhésion marque toutefois un léger recul chez les répondants les plus âgés, 83,5 % chez les 55-64 ans et 85,5 % chez les 65-75 ans, en 2023 contre 88,6 % et 90,3 % en 2022. Des chiffres qui peuvent expliquer, en partie, le faible niveau de vaccination des séniors.

Quelles sont les couvertures vaccinales dans cette population ?

Ainsi, selon le bilan de la couverture vaccinale en France en 2024, celle des 65 ans et plus est insuffisante pour l’ensemble des vaccins.

  • la vaccination contre la grippe est recommandée chaque année pour toutes les personnes âgées de 65 ans et plus. La couverture vaccinale pour la saison 2024-2025 reste faible (54%) pour les 65 ans et plus. Elle est de 47 % chez les 65-74 ans et de 61 % chez les 75 ans et plus ;
  • la vaccination contre le Covid-19 est également recommandée chaque année. Dans cette tranche de la population, 65 ans et plus, la couverture vaccinale est estimée à 30,2 % seulement ;
  • diphtérie, tétanos, poliomyélite : un rappel est recommandé à 65 ans puis tous les 10 ans. Pour ce vaccin DTP, la couverture diminue avec l’âge : elle est de 50 % pour le rappel des 65 ans, de 44 % pour le rappel des 75 ans et de 34 % pour le rappel des 85 ans.
  • il est en outre recommandé à tous les adultes à risque de forme sévère d’infections à pneumocoques de se faire vacciner. Mais chez les 65 ans et plus, seuls 18,9 % ont reçu au moins une dose de vaccin et 16,7% ont reçu au moins deux doses de vaccin.
  • la couverture vaccinale des séniors ne s’élève qu’à 4 % concernant le zona, dont la vaccination est recommandée chez les 65-74 ans.

Quelles sont les nouveautés du calendrier vaccinal ?

Depuis 2025, le vaccin contre les infections à pneumocoques est recommandé pour toutes les personnes âgées de 65 ans et plus et non plus seulement les personnes à risque.

Autre nouveauté, la vaccination contre le VRS (virus respiratoire syncytial) est également recommandée à toutes les personnes âgées de 75 ans et plus et à celles âgées de 65 à 74 ans présentant des pathologies respiratoires et cardiaques chroniques.

Autant de vaccins qui doivent être ajoutés à ceux déjà recommandés. Dans ce contexte, comment améliorer les couvertures vaccinales dans cette tranche de la population particulièrement vulnérable ? « Le système immunitaire devenant plus fragile avec l’âge, les risque de développer certaines complications graves augmentent. La vaccination est essentielle pour réduire les risques d’hospitalisation et de décès des personnes les plus vulnérables », plaide Santé publique France.

Afin d’informer et de sensibiliser les séniors, l’agence souligne l’intérêt du bilan prévention, un dispositif qui s’adresse, à tous, à des âges clés de la vie, dont les personnes âgées de 60 à 65 ans. Autre dispositif, une consultation médicale gratuite à 65 ans, qui doit permettre de faire le point sur sa santé, dont la vaccination.

En janvier 2025, l’Académie nationale de médecine pointait « un devoir de prévention négligé » et plaidait pour que la vaccination des séniors devienne un objectif prioritaire de santé publique. « Elle augmente la durée de vie active et autonome, évite les formes graves et les complications des maladies-cibles ainsi que le déclin fonctionnel post-infectieux, diminue le fardeau économique qui leur est lié, entretient l’immunité de groupe (en milieu familial ou institutionnel) et permet de lutter contre l’antibiorésistance », écrivait-elle.

  • Source : Académie nationale de Médecine, HAS, Santé publique France

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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