Sexe : qu’est-ce que la période réfractaire ?

30 octobre 2020

Après un rapport sexuel, certains ont besoin de quelques minutes pour sentir le désir remonter. Pour d’autres, quelques heures voire jours peuvent être nécessaires. En cause, une période réfractaire variable selon les individus.

Après un rapport sexuel, dans la phase post-éjaculatoire, les garçons et les hommes ne peuvent pas avoir un second rapport dans la foulée. Phénomène physiologique tout à fait normal, la période réfractaire y est pour quelque chose. Cette phase pendant laquelle « le pénis ne répond pas à l’excitation. Concrètement, il n’est pas possible d’avoir une érection et encore moins une éjaculation », lit-on sur le site www.filsantejeunes.com. « C’est comme si le corps devait se générer et notamment reconstituer son stock de sperme. »

Ce phénomène est lié à la chute de la dopamine (hormone du plaisir et de la récompense) et de la testostérone (hormone du désir sexuel) après l’ébat. Puis à la sécrétion de la prolactine* qui survient juste après l’orgasme pour inhiber le désir sexuel.

Généralement, chez les adolescents, seules quelques secondes peuvent séparer deux coïts. Mais plus les hommes gagnent en âge, plus cette période s’accroît pour atteindre plusieurs heures jusqu’à 65-70 ans, et plusieurs jours après 70 ans. Bien sûr, le sexe n’étant pas une science exacte, on peut trouver des jeunes hommes avec une longue période réfractaire et des hommes plus âgés capables de revivre une seconde partie de jambes en l’air rapidement.

Condition physique, médicaments…

D’autant plus que l’âge n’est pas le seul critère à entrer en ligne de compte. « La condition physique, l’état de santé, la fréquence des éjaculations, l’intensité des orgasmes et le désir » influent aussi sur la durée de cette phase de repos post-coïtale. Idem concernant la prise de médicaments psychotropes comme les antidépresseurs, les tricycliques et les neuroleptiques.

A noter : chez les femmes il n’existe pas de période réfractaire en tant que telle, d’où la possibilité d’avoir plusieurs orgasmes successifs. Pour autant, après un coït, il n’est pas rare qu’une phase de répit survienne, parfois caractérisée par une légère douleur des tissus vaginaux et clitoridiens du fait de la stimulation.

*une sécrétion excessive de prolactine peut expliquer une panne chronique du désir sexuel

 

  • Source : www.filsantejeunes.com, www.arcagy.org, sites consultés le 7 août 2020

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet

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