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« Plusieurs mesures de la qualité du sommeil peuvent participer au diagnostic de maladies psychiatriques », souligne le Pr Shreejoy Tripathy, principal auteur d’une étude canadienne* récemment publiée à ce sujet. Les troubles du sommeil sont en effet reconnus à la fois comme symptômes et facteurs de risque modifiables de maladies psychiatriques.
Dans son étude, l’équipe du Pr Tripathy a analysé les dossiers de 89 205 volontaires** ayant porté un accéléromètre pendant 7 nuits consécutives. Cet accéléromètre se porte au poignet sous forme de montres connectées. Il a permis d’enregistrer des données objectives que sont la durée du sommeil, sa qualité et son rythme (alternance veille-sommeil). En parallèle, les cas de schizophrénie, de troubles bipolaires, de troubles dépressifs majeurs et de troubles de l’anxiété étaient rapportés au sein de la cohorte.
Résultat, « à chaque diagnostic posé était associé un score moyen de 8,5/10 sur l’échelle des troubles du sommeil », décrivent les chercheurs. « La qualité du sommeil se trouvait nettement plus impactée en cas de troubles psychiatriques, comparée à la durée du sommeil. » Le lien de cause à effet le plus probant était repéré dans le cas des troubles dépressifs majeurs.
A noter : pour aller plus loin sur le lien entre insomnies et maladies mentales, cliquez ici.
*University of Toronto, Centre for Addiction and Mental Health (CAMH), Canada
**Les participants étaient âgés de 43 à 79 ans et 56% d’entre eux étaient des femmes
Source : PLOS Medicine, le 12 octobre 2021
Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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