Sommeil : un accéléromètre pour repérer les maladies psychiatriques
20 octobre 2021
Porter un accéléromètre au poignet durant la nuit pour détecter un potentiel risque de maladies psychiatriques. Cette technique de diagnostic mis en lumière par des chercheurs canadiens rappelle à quel point la qualité du sommeil et les fragilités en santé mentale peuvent être corrélées.
« Plusieurs mesures de la qualité du sommeil peuvent participer au diagnostic de maladies psychiatriques », souligne le Pr Shreejoy Tripathy, principal auteur d’une étude canadienne* récemment publiée à ce sujet. Les troubles du sommeil sont en effet reconnus à la fois comme symptômes et facteurs de risque modifiables de maladies psychiatriques.
Dans son étude, l’équipe du Pr Tripathy a analysé les dossiers de 89 205 volontaires** ayant porté un accéléromètre pendant 7 nuits consécutives. Cet accéléromètre se porte au poignet sous forme de montres connectées. Il a permis d’enregistrer des données objectives que sont la durée du sommeil, sa qualité et son rythme (alternance veille-sommeil). En parallèle, les cas de schizophrénie, de troubles bipolaires, de troubles dépressifs majeurs et de troubles de l’anxiété étaient rapportés au sein de la cohorte.
Zoom sur les troubles dépressifs majeurs
Résultat, « à chaque diagnostic posé était associé un score moyen de 8,5/10 sur l’échelle des troubles du sommeil », décrivent les chercheurs. « La qualité du sommeil se trouvait nettement plus impactée en cas de troubles psychiatriques, comparée à la durée du sommeil. » Le lien de cause à effet le plus probant était repéré dans le cas des troubles dépressifs majeurs.
A noter : pour aller plus loin sur le lien entre insomnies et maladies mentales, cliquez ici.
*University of Toronto, Centre for Addiction and Mental Health (CAMH), Canada
**Les participants étaient âgés de 43 à 79 ans et 56% d’entre eux étaient des femmes
-
Source : PLOS Medicine, le 12 octobre 2021
-
Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet