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Pratiquer du sport augmente la concentration de neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine, connus pour stimuler la bonne humeur, le plaisir et le sentiment de récompense. Autant d’hormones qui, sur le plan cognitif, améliorent la mémoire et l’apprentissage. Aucun doute donc, l’activité physique est bénéfique pour la santé cognitive, sauf si vous accumulez une sérieuse dette de sommeil.
Un lien de cause à effet mis en avant par des chercheurs de l’Université du Collège de Londres. Pour le prouver, ces derniers ont évalué la santé cognitive de 8 958 patients âgés de plus de 50 ans au début de l’étude, sur une durée de 10 ans. Ont été exclus les patients souffrant de démence ou d’une déficience cognitive, afin que les changements de comportement liés par exemple à la maladie d’Alzheimer à son stade préclinique (tels que les troubles du sommeil) ne biaisent pas les résultats.
La qualité et la quantité du sommeil étaient relevées au cours de l’étude. Les participants ont également passé des tests de mémoire épisodique (demandant aux participants de se souvenir d’une liste de 10 mots, immédiatement et après un délai) et d’un test de fluidité verbale (demandant aux participants de nommer autant d’animaux qu’ils le peuvent en une minute).
Résultat : chez les volontaires âgés de 50 à 60 ans, les plus actifs physiquement, mais dormant moins de 6 heures par nuit voyaient leur fonction cognitive décliner. L’impact était tel qu’à la fin de l’étude, les capacités cognitives des sportifs étaient revenues au même niveau que les gros dormeurs – 6 à 8 heures de sommeil en moyenne par nuit – pourtant plus sédentaires. En revanche, chez les participants à l’étude, âgés de plus de 70 ans, le manque de sommeil ne diminuait pas les bénéfices de l’activité physique.
En règle générale, « même chez les sportifs, il s’agit de considérer le sommeil comme un important critère de santé », déclare le Dr Mikaela Bloomberg*, principale auteure de l’étude. « Il est important d’identifier les facteurs qui peuvent protéger les fonctions cognitives au milieu et à la fin de la vie, car ils peuvent servir à prolonger nos années de bonne santé cognitive et, pour certaines personnes, à retarder le diagnostic de démence », déclare Andrew Steptoe, co-auteur de ce travail.
A noter : selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’activité physique serait un facteur protecteur de démence.
*UCL Institute of Epidemiology & Health Care, Londres
Source : The Lancet Healthy Longevity, le 5 juillet 2023
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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