Sport et seniors : les bienfaits sans les risques
06 octobre 2015
Le sport présente des bienfaits sur les systèmes cardiovasculaire, locomoteur (os, muscles), neurocognitif et immunitaire des plus de 50 ans. ©Phovoir
Marcher d’un bon pas, jardiner chaque matin, pratiquer la gym douce, l’activité physique est recommandée aux plus de 50 ans pour améliorer leur qualité de vie. En stimulant le système neurologique et l’appareil locomoteur, le sport freine en effet la perte d’autonomie. Mais cette pratique présente-t-elle des risques dans cette tranche d’âge ?
En France, 71% des plus de 50 ans pratiquent une activité physique. C’est ce que montrent les résultats d’une enquête IFOP/VoltarenActigo®. Un bon tiers d’entre eux s’y adonne plusieurs fois par semaine, un peu moins d’un quart s’entretient à raison d’une séance hebdomadaire. Et 17% s’attèle à l’effort une fois par mois.
« Les bénéfices de l’activité physique auprès des personnes âgées concernent tous les appareils et systèmes du corps humain », précisent les auteurs de la dernière livraison du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Les effets positifs du sport se font particulièrement sentir en matière de prévention contre le cancer, le cholestérol et le surpoids.. En stimulant la plasticité cérébrale et la motricité, la dépense énergétique – régulière et adaptée – contribue aussi à l’entretien des fonctions cardiovasculaire et cognitive.
Les risques liés à l’effort. Malgré ses bénéfices, « une activité trop intense et mal conduite est à risque avec l’avancée en âge », rappellent les auteurs du BEH. Même s’ils ne sont pas atteints de maladies particulières, les seniors sont naturellement plus enclins à la fragilité des articulations, des organes et des muscles. D’ailleurs, démarrer ou reprendre un sport après 50 ans sans passer par la case médecin « expose à un risque cardiovasculaire (syndrome coronaire aigu et mort subite) ».
Autre point, la traumatologie sportive liée à la déminéralisation osseuse survient plus fréquemment avec l’âge, surtout en cas d’ostéoporose. Enfin, « les complications médicales lors des courses de longue distance seraient plus fréquentes chez les femmes de plus de 50 ans ».
Autant de facteurs justifiant une pratique raisonnée. Choisir le bon sport… et y aller à son rythme. Pour repère, l’INSERM recommande « une activité de type aérobie (endurance) d’intensité modérée pendant un minimum de 30 minutes, au moins 5 fois par semaine, avec possible fractionnement ». Autre option, une « activité de type aérobie d’intensité élevée pendant une durée minimale de 20 minutes au moins 3 fois par semaine ».
Cliquez ici pour en savoir plus sur les préconisations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
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Source : BEH n°30-31, le 6 octobre 2015 - Enquête IFOP/VoltarenActigo®
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Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Dominique Salomon