Sports de combat : le cerveau souffre-t-il à vie ?

27 septembre 2022

Plusieurs études ont déjà pointé le danger de la boxe et d’autres sports de combat pour le cerveau. Les coups répétés exposent en effet à des traumatismes crâniens et de nombreuses conséquences cérébrales, parmi lesquelles une dégradation des compétences cognitives. La bonne nouvelle ? Une fois qu’ils arrêtent de combattre, ces sportifs voient leur mémoire et leur capacité de réflexion s’améliorer.

Le football, le rugby, la boxe… de nombreux sports mettent le cerveau en danger en raison des coups que reçoivent les athlètes sur le crâne. Ainsi, « les coups répétés à la tête augmentent le risque de troubles neurologiques comme l’encéphalopathie traumatique chronique, des troubles cognitifs et comportementaux ainsi que la maladie de Parkinson », précise Aaron Ritter du Cleveland Clinic Lou Ruvo Center for Brain Health à Las Vegas. Pour savoir si l’arrêt des combats de boxe ou du free fight après une carrière professionnelle pouvait avoir un effet positif sur le cerveau, lui et son équipe ont mené un travail comparatif.

Certains dommages pas irréversibles ?

Pour ce faire, ils ont recruté 45 boxeurs ou free fighters retraités depuis au moins deux ans et 45 autres encore en activité. Au cours de 3 années de suivi, tous se sont soumis à des scanners cérébraux et à plusieurs tests cognitifs. Leur mémoire verbale et leur capacité de réflexion ont notamment été évaluées.

Le résultat s’avère rassurant : les sportifs en retraite voient leurs scores cognitifs s’améliorer, contrairement aux athlètes en activité. Pour eux, les scores restent stables ou, pire, continuent à décliner. Ce qui signifie donc que les dommages ne sont peut-être pas irréversibles.

Ainsi, il suffirait d’arrêter la boxe ou le free fight pour récupérer un cerveau fonctionnel ? En réalité, cela n’exclut pas les risques associés aux chocs crâniens liés à ces sports. Et cette étude n’assure pas que la récupération est totale pour tous les athlètes. D’autre part, de plus amples études restent nécessaires pour déterminer le meilleur moment pour arrêter la compétition afin de réduire au maximum le risque de troubles neurodégénératifs.

  • Source : American Academy of Neurology

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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