Sports d’impact : les bons et mauvais points

28 juin 2024

Les sports dits « d’impact » ou « à impacts » ne se résument pas aux disciplines qui mettent en scène des contacts entre les athlètes, à l’image de la boxe ou du rugby. Il est aussi question de l’impact sur le sol. Avec des bienfaits comme des méfaits pour la santé !

Jogging, football, danse, athlétisme… Si différentes soient-elles, ces disciplines se regroupent autour d’un point commun : l’impact qu’elles exigent sur le sol. Sauts, pas, appuis, réceptions … ces gestes apparaissent loin d’être anodins pour le squelette des sportifs. Ils exercent en effet une force au niveau des os et des articulations, en fonction notamment du poids du corps. Pour le meilleur, ou le pire…

Quels effets positifs ?

C’est désormais bien documenté, à travers le mouvement articulaire et l’impact des pas sur le sol, l’activité physique permet en quelque sorte de nourrir le cartilage. Et ainsi renforcer ou contribuer à maintenir le capital cartilagineux et donc la santé de nos os et articulations. Et pour cela, « les exercices à impact et d’intensité élevée sont plus efficaces que les exercices d’endurance à faible intensité », rapporte le Dr Frédéric Depiesse, médecin du sport, dans un document mis en ligne par le Centre de ressources et d’informations nutritionnelles (Cerin).

Des études ont également montré que des activités comme la course à pied ou la pratique du football étaient de nature à améliorer la densité osseuse. En particulier chez les jeunes. Un travail réalisé en 2017 auprès d’une population d’adolescents, a ainsi suggéré que « l’acquisition osseuse était plus élevée chez les footballeurs que chez les nageurs et les cyclistes ». Notamment au niveau du col fémoral et des lombaires.

Des effets négatifs ?

Ces pas, sprints et autres sauts génèrent toutefois des microtraumatismes au niveau des articulations. Lesquels produisent des effets néfastes chez certains patients à l’image de ceux qui souffrent d’arthrose, maladie qui se caractérise par une usure, jusqu’à la destruction, du cartilage.

Si la pratique d’une activité physique est préconisée et améliore bien la qualité de vie, il est préférable pour les patients arthrosiques – mais aussi ostéoporotiques – de cibler des activités dites « en décharge » ou « à faible impact », comme la natation ou le vélo. Autrement dit, qui n’occasionnent pas de microtraumatismes au niveau articulaire et n’accélèrent pas davantage l’usure du cartilage. D’autant plus :

– si les patients présentent une surcharge pondérale, ce qui accroît la pression sur les articulations ;

– s’ils pratiquent de façon intensive.

Selon les cas, la course à pied peut être envisagée à deux conditions : une pratique à allure modérée – donc en évitant les sprints – et sur un sol meuble (chemins…). Dans tous les cas, si vous êtes concerné, sollicitez l’avis de votre médecin.

  • Source : Suominen TH, Korhonen MT, Alén M, et al. Effects of a 20-week high-intensity strength and sprint training program on tibial bone structure and strength in middle-aged and older male sprint athletes: a randomized controlled trial. Osteoporos Int. 2017 Sep;28(9):2663-2673. - Dimitris Vlachopoulos, Alan R Barker, Esther Ubago‐Guisado, et al, Longitudinal Adaptations of Bone Mass, Geometry, and Metabolism in Adolescent Male Athletes: The PRO‐BONE Study, Journal of Bone and Mineral Research, Volume 32, Issue 11, 1 November 2017, Pages 2269–2277. Cerin, site consulté le 26 juin 2024

  • Ecrit par : David Picot - Edité par Emmanuel Ducreuzet

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