Le syndrome de la queue de cheval, une urgence peu connue

12 août 2016

Le syndrome de la queue de cheval se caractérise par une douleur irradiant les racines nerveuses dans le bas du dos, dans les membres inférieurs et le périnée. Les facteurs de risque (tumeur, hernie discale, lombalgie) sont multiples. L’approche thérapeutique en revanche est unique : seule la chirurgie permet de lever cette compression des nerfs.

Le syndrome de la queue de cheval se caractérise par une compression des nerfs en bas de la colonne vertébrale. La zone concernée s’étend précisément des vertèbres lombaires L1 à L5, situées dans le bas du dos, et descend jusqu’au sacrum. Dissimulées sous la moelle épinière, ces racines nerveuses ont la forme d’une queue de cheval.

Différents symptômes caractérisent ce syndrome. Des douleurs radiculaire et rachidienne, appelées syndrome rachidien, entraînent un déficit sensitif et moteur. Des troubles sphinctériens (incontinence, perte des besoins et de la sensation d’urinerconstipation, impuissance) sont également rapportés. Des atteintes neurologiques comme une paralysie flasque (sans spasticité) des membres inférieurs sont aussi fréquentes.

Quels facteurs de risque ?

Le syndrome de la queue cheval est multifactoriel. Il peut se développer chez les patients atteints d’un cancer, lorsque les métastases sont localisées dans le canal rachidien, ou d’un neurinome (tumeur intradurale la plus fréquente au niveau lombaire). Autres facteurs de risque, la hernie discale.

Enfin, l’hématome épidural provoque une lombalgie, mécanisme qui favorise aussi ce syndrome. Cet hématome peut survenir après une ponction lombaire, une anesthésie du rachis ou chez les patients souffrant de troubles de la coagulation (thrombopénie, traitement anti-vitamine K).

Du diagnostic aux traitements 

Le syndrome de la queue de cheval peut être diagnostiqué par une radiographie ou un scanner mais l’IRM reste l’examen de premier choix. Le traitement s’effectue par chirurgie afin de lever la compression nerveuse. Si aucun signe infectieux ne survient après l’intervention, un traitement par corticothérapie est mis en place.

En cas de tumeur maligne osseuse, la radiothérapie est le traitement de référence, associée en urgence à la corticothérapie lorsque la chirurgie n’est pas envisageable ou après l’opération.  Les tumeurs intradurales et les hernies discales font elles aussi l’objet d’une intervention chirurgicale.

Mais la chirurgie ne fait pas tout. Dans les cas aigus, malgré une prise en charge dans les 6 heures, 30% des patients auront des séquelles invalidantes : troubles sphinctériens et sexuels.

  • Source : www.cen-neurologie.fr. www.unilim.fr, sites consultés en février 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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