Syndrome prémenstruel : 5 conseils pour moins souffrir

08 novembre 2019

Dès l’ovulation ou quelques jours avant les règles, il peut s’inviter dans votre quotidien et considérablement le bouleverser. Il, c’est le syndrome prémenstruel ou SPM. Comment en atténuer les signes ? Comment vivre plus sereinement ces quelques jours parfois difficiles ? Voici quelques astuces pour passer le cap.

Mais d’abord, de quoi parle-t-on ? Si le SPM n’est pas systématique (chez certaines femmes, l’arrivée des règles passe totalement inaperçue), il n’est pas non plus uniforme. Des douleurs aux seins aux maux de tête, en passant par la rétention d’eau, les ballonnements et l’irritabilité, plus d’une centaine de symptômes du SPM ont été recensés. Ils peuvent être différents d’un cycle à l’autre ou coexister, de la puberté à la ménopause. A l’origine de ce syndrome qui provoque donc troubles physiques et psychologiques, des causes qui restent floues. Il est néanmoins probable que les changements hormonaux jouent un rôle dans le déclenchement du SPM. Il toucherait plus de la moitié des femmes en âge de procréer. Alors, comment le soulager ?

Le stress, ennemi n°1

C’est le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) qui le dit : « sensibles à l’environnement, les troubles prémenstruels peuvent être déclenchés ou majorés par toutes les formes de stress ou de conflits ». Il convient donc de limiter au maximum ces sources de stress : « supprimer les sorties, les déplacements non indispensables, les tâches ménagères fatigantes, les démarches difficiles ». Dans la même veine, oubliez café, thé, alcool et cigarettes : de nombreuses femmes témoignent de la diminution de leurs symptômes à l’abandon de ces excitants. En plus, vous dormirez mieux et ce n’est pas du luxe. L’insomnie fait partie des symptômes les plus handicapants du SPM.

Manger, bouger

Vous l’aurez compris, il est désormais largement admis que la diminution du trouble prémenstruel passe par des changements de mode de vie. L’activité physique douce et relaxante (yoga, natation…) en fait partie. L’alimentation aussi : si vous avez tendance à gonfler, arrêtez le sel ; si vous êtes ballonnée, préférez fractionner les repas ; si vous êtes sujette aux fringales, abandonnez le sucre. Dans les tous cas, privilégiez les légumes, les céréales complètes, les oléagineux… Pourquoi sont-ils intéressants ? Parce qu’ils contiennent du magnésium et que vous en manquez très probablement.

Des vitamines et des plantes

C’est encore le CNGOF qui l’affirme : « la vitamine B6 (50mg une ou deux fois par jour) peut soulager les symptômes sans faire courir de risques ». Associée au magnésium (présent dans l’alimentation ou en supplémentation), elle est encore plus efficace. Dans la catégorie « amies des femmes », on retrouve aussi des plantes telles que le gattilier et l’onagre. Reconnu par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour soulager le syndrome prémenstruel, le gattilier imite la progestérone et favorise le rééquilibre hormonal. De son côté, l’onagre agit principalement sur les tensions mammaires, mais aussi sur les ballonnements.

La chaleur avant l’antidouleur

La plupart de ces mesures hygiéno-diététiques ne produiront leurs effets qu’au bout de plusieurs cycles. Et puis parfois, on n’a pas le choix : SPM ou pas, ce rendez-vous ne peut pas être décalé. Il faut donc agir, et vite. En première intention et avant d’ouvrir la moindre boîte de médicaments, essayez de calmer la douleur provoquée par les contractions de l’utérus avec des patchs chauffants ou une bouillotte posée sur le ventre, voire les lombaires si elle irradie jusque dans le dos. Si cela ne suffit pas, place aux classiques : antalgiques et antispasmodiques, la combinaison peut apaiser les douleurs pelviennes et abdominales. Elle est sans risque si vous veillez bien à espacer les prises d’antalgiques (6 heures entre chaque comprimé d’ibuprofène, 4 heures pour le paracétamol).

La pilule en dernier recours

Quand rien ne vient à bout des douleurs, il est fréquent que les médecins proposent de régler le déséquilibre hormonal avec la pilule. Le CNGOF précise que « certaines pilules oestroprogestatives, en « lissant » les fluctuations hormonales au cours du cycle spontané vont diminuer l’intensité et la fréquence de ces troubles chez un grand nombre d’utilisatrices ».

A noter : la douleur peut aussi être le signe d’une endométriose. Si elle est invalidante et entraîne une incapacité totale ou partielle pendant quelques jours, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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