Tabac: le sevrage, trop difficile?
31 mai 2017
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Le tabac continue de faire des ravages en France. Et malgré les nombreuses campagnes de prévention, le pourcentage de fumeurs ne baisse pas. Pourtant ils sont nombreux à envisager le sevrage. Mais pourquoi est-ce si difficile d’arrêter la cigarette ? Une enquête révèle la peur du manque et le poids du stress.
A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac organisée ce 31 mai, les résultats d’une enquête Ifop/Pfizer révèlent que près de 7 fumeurs sur 10 affirment avoir essayé d’arrêter. Certains (42%) l’ont même tenté à plusieurs reprises. En vain donc. Pour 37% d’entre eux, le stress est la cause de leur échec. Et 15% des répondants évoquent la peur du manque.
Pourtant, un nombre non-négligeable a opté pour l’arrêt sans accompagnement. Or ce dernier représente un réel soutien dans le défi que représente le sevrage tabagique. Ainsi 52% des répondants ont tenté d’arrêter seuls la cigarette et seulement 11% ont été suivis par un professionnel de santé. Les 37% restants ont eu recours à des méthodes comme la sophrologie, l’hypnose ou les substituts nicotiniques vendus en pharmacie.
Paradoxalement, ils étaient 51% à « être disposés à recourir à un traitement médical, dont 24% accompagné d’un professionnel de santé ». Parmi les 49% restants, « le remboursement du traitement médical pourrait motiver à arrêter de fumer et à consulter un médecin pour être accompagné médicalement ».
Les lycéens et les étudiants ne veulent pas arrêter
Les jeunes sont plus nombreux à ne pas souhaiter arrêter de fumer. Ainsi, parmi les lycéens fumeurs, ils sont 54% à ne pas souhaiter arrêter de fumer dans les 12 prochains mois et ce chiffre atteint 63% en l’Ile-de-France, d’après les résultats d’une enquête SMEREP. La tendance est similaire chez les étudiants, avec 56% de jeunes fumeurs n’ayant pas de projet de sevrage.
Toutefois, certains ont quand même le désir de se libérer du tabac. Ceux-ci ont pour principale motivation « de préserver leur santé ». En effet, les étudiants français sont 75% à se motiver de cette façon. Le second argument repose sur des raisons financières (55% des étudiants fumeurs et 53 % des lycéens fumeurs français).
« Nous constatons une certaine prise de conscience des conséquences du tabagisme sur la santé, dont nous nous réjouissons », indique Hadrien Le Roux, Président de la SMEREP. Pourtant « la consommation de tabac chez les étudiants et lycéens doit rester un enjeu de santé public », conclut-il.
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Source : SMEREP, 29 mai 2017 – Pfizer, 29 mai 2017
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet