











Accueil » Santé Publique » Environnement » Trop polluants, les bâtons d’encens et bougies parfumées?
La commercialisation d’encens et autres bougies parfumées sera-t-elle bientôt hors-la-loi en France ? Le ministère de l’Ecologie songerait à retirer ces « objets senteurs » du marché. Et pour cause, leur fumée dégagerait un taux de substances toxiques six fois supérieur au seuil recommandé par les autorités sanitaires.
La toxicité des fumées dégagées par certains bâtons d’encens et bougies parfumées figurent au cœur des débats des Assises nationales de la qualité de l’air. Lesquelles se déroulent en ce moment à Paris. D’après le ministère de l’Ecologie, l’utilisation des bâtons d’encens et des bougies odorantes « présenterait des risques même dans le cas d’un usage mensuel ». Et pour cause : « les émissions de composés organiques volatils sont très importantes, avec notamment des émissions très fortes de benzène et de formaldéhyde ».
Le benzène, substance classée comme cancérogène par l’Union Européenne, « pose problème sur les encens car même s’il n’est pas incorporé dans le produit, il est émis lors de la combustion ». Quant au formaldéhyde, c’est un cancérigène possible reconnu comme tel par le Centre international de Recherche contre le Cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon, et ce, depuis 2004 ! Or pour être retiré du marché, un produit doit être considéré comme toxique par l’UE.
Aérez !
Que l’UE vienne à s’aligner sur la position adoptée par le CIRC, la vente des produits contenant ou dégageant du formaldéhyde sera interdite. Une démarche qui « pourrait prendre (encore) plusieurs années » précise le ministère français de l’écologie. En attendant, les autorités sanitaires préconisent la mise en place d’un étiquetage plus strict pour informer les consommateurs.
Un conseil : pour purifier l’air intérieur de votre habitat et vous débarrasser des acariens – qui se nourrissent de l’humidité ambiante – aérez en grand, ce sera plus efficace – et beaucoup moins polluant! – que tous les parfums de la terre. Dix minutes au petit matin suffisent. Y compris en hiver d’ailleurs.
Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par David Picot
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