Truvada® : intérêt confirmé dans une population à risque de VIH/SIDA

01 décembre 2015

Une étude internationale publiée ce 1er décembre à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA confirme l’intérêt du Truvada®. Délivré « à la demande », cet antirétroviral préviendrait bien la transmission du VIH au sein d’une population à risque. Mais le constat doit encore être confirmé.

L’essai a été coordonné par le Dr Jean-Michel Molina (Hôpital Saint-Louis de Paris) et par le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de Recherche sur le SIDA (ANRS). Il a été réalisé en double aveugle auprès de 199 patients qui ont reçu le Truvada® et 201, un placebo. Le suivi médian s’est étalé sur 9,3 mois.

Les participants devaient ingérer deux comprimés avant les rapports sexuels, un troisième 24 heures après et un quatrième le surlendemain. « Il est intéressant de noter que la participation à l’essai clinique n’a pas influencé les comportements sexuels des sujets », a déclaré le Dr Cécile Tremblay (Université de Montréal) qui pilotait ce travail pour le Canada.

Etudes approfondies à venir

Résultat : les participants du groupe ‘antirétroviral’ étaient 86% moins susceptibles de contracter l’infection que ceux qui ont reçu le placebo. A noter que la recherche était centrée sur les hommes et les femmes transgenres à risque élevé de transmission du VIH. « Nous définissons ‘risque élevé’ par des relations anales non protégées avec deux partenaires différents ou plus pendant une période de 6 mois », précisent les auteurs.

L’efficacité à long terme de ce schéma dit de prophylaxie pré-exposition (PrEP) doit toutefois faire l’objet d’études complémentaires. En effet, la période d’essai était relativement courte. Et d’une manière générale, l’adhésion à un traitement tend à diminuer avec le temps…

  • Source : New England Journal of Medicine, 1er décembre 2015 - Université de Montréal, 1er décembre 2015

  • Ecrit par : David Picot - Validé par : Dominique Salomon

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