Tuberculose : 1,3 million de décès dans le monde en 2017
18 septembre 2018
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Eradiquer la tuberculose d’ici 2030. Voici l’objectif des Nations Unies. Malgré des progrès indéniables en matière de diagnostic et de traitement, y parvenir va réclamer d’importants efforts de la part de tous. A quelques jours d’une importante réunion de l’ONU sur cette maladie le 26 septembre prochain, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie son rapport global 2018 sur la tuberculose. Ses données résonnent comme un défi d’ampleur.
Pour parvenir à éradiquer la tuberculose dans le monde d’ici 2030, le chemin à parcourir semble encore bien long. En tout cas, d’après les chiffres publiés dans le dernier rapport global pour 2018, la maladie représente encore un lourd fardeau de santé à l’échelle internationale. Ainsi constitue-t-elle « une des principales causes de décès dans le monde et la principale cause liée à un seul agent pathogène, devant le VIH », révèle le rapport. Au total, elle a été à l’origine de 1,3 million de décès en 2017. Sans compter 300 000 morts parmi les séropositifs au VIH, une population particulièrement à risque.
Mais le poids de cette maladie infectieuse est très inégalement réparti entre les continents. Deux tiers des décès sont ainsi survenus dans 8 pays : l’Afrique du sud, le Bangladesh, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Nigéria, les Philippines et le Pakistan. Alors que seulement 6% se sont produits dans les régions Europe et Amérique de l’OMS réunies.
La résistance étendue
La tuberculose résistante reste un enjeu de santé publique majeur. Au total, selon le rapport de l’OMS, 558 000 cas de résistance à la rifampicine ont été rapportés en 2017. Alors que cet antibiotique reste à ce jour le plus efficace contre le bacille de Koch. Sans oublier que parmi ces cas, 82% sont en réalité des multi-résistances. De ces cas, la moitié concerne trois pays, la Chine, l’Inde et la République de Russie.
Autre sujet d’inquiétude, les porteurs sains. Au total, 1,7 milliard de personnes seraient porteuses d’une infection latente mais asymptomatique, ce qui représente 23% de la population mondiale. Laquelle est donc à risque de développer une forme de tuberculose active – et très contagieuse – au cours de leur vie.
Peut mieux faire
Une tendance à la réduction du nombre de cas et de décès a tout de même été observée globalement. Mais à une vitesse trop faible pour permettre d’atteindre les objectifs tracés. La baisse d’incidence est en moyenne de 2% par an alors qu’il faudrait qu’elle s’élève au moins à 4 ou 5% annuellement.
Certes les progrès dans le diagnostic et le traitement ont permis de sauver la vie de 54 millions de personnes entre 2000 et 2017. Mais 6,4 millions de nouveaux cas ont toutefois été rapportés en 2017.