Un Français sur deux touché par la solitude : quel impact sur la santé ?
23 janvier 2024
A l’occasion de la Journée mondiale de la solitude, ce 23 janvier, une étude de l’IFOP confirme que près d’un Français sur deux (44 %) se sent régulièrement seul. Un phénomène qui n’est pas sans conséquence sur la santé.
La solitude, maladie du XXIe siècle. Un travail conduit par l’IFOP pour l’assureur animalier Goodflair et l’agence spécialisée en data FLASHS révèle que le sentiment de solitude est largement partagé dans la population française. « Plus de quatre personnes sur dix (44 %) se sentent souvent seules, et près d’une sur cinq (18 %) indique que c’est le cas tous les jours ou presque. »
Ainsi, les femmes (48 %) sont plus nombreuses que les hommes (40 %) à faire état de cette situation qui touche également plus fortement les jeunes (62 % des 18-24 ans contre 37 % chez les plus de 65 ans) et les catégories les plus précaires. Et si 51 % déclarent ne pas souffrir de leur solitude, 49 % indiquent qu’elle les affecte.
Des effets physiques et mentaux
Si la solitude peut parfois permettre de se recentrer sur soi-même, elle peut aussi impacter durablement la santé. L’isolement fait le lit de la sédentarité, de la prise de poids et du stress, du tabagisme, d’une mauvaise alimentation et de l’hypertension artérielle. Comme l’explique la Fédération française de Cardiologie, « l’isolement social et la solitude peuvent augmenter les risques de maladie du cœur, d’AVC et de décès précoce. Une étude a révélé que le fait d’être isolé socialement était associé à une augmentation de 60 à 70 % du risque de décès sur une période de sept ans. Certains chercheurs ont même suggéré que le fait d’être isolé ou seul équivaut à fumer 15 cigarettes par jour. »
De plus, la solitude impacte aussi durablement le bien-être mental puisqu’elle augmente le risque d’anxiété et de dépression.
Comment lutter ?
Pour rompre avec la solitude, le première chose à faire est d’en prendre conscience. Ensuite, la FFC recommande de :
- « Multiplier ses contacts sociaux : si vous ne pouvez pas voir des gens en personne, le contact par téléphone ou par vidéoconférence est tout aussi efficace ;
- faire du bénévolat : une méta-analyse de 40 études a révélé que les personnes qui faisaient du bénévolat diminuaient leur risque de décès précoce. Cette activité sociale améliore la santé et le bien-être général. Les personnes qui font du bénévolat peuvent diminuer leur risque d’hypertension et se déclarent en meilleure santé ;
- prendre soin d’un animal de compagnie : des études ont révélé qu’un animal de compagnie peut procurer des avantages psychologiques positifs, comme la réduction des sentiments de solitude et d’isolement ;
- chanter et écouter de la musique : chanter dans un groupe ou seul, et même simplement écouter de la musique, peut libérer de l’ocytocine, l’hormone de l’amour, et vous faire sentir connecté aux autres. »
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Source : Fédération française de Cardiologie - Enquête réalisée par l’IFOP pour Goodflair.com par questionnaire autoadministré du 9 au 11 janvier 2024 auprès d’un échantillon de 2 432 personnes (dont 1 100 se déclarant régulièrement seules), représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet