Un lien entre l’obésité à l’adolescence et le cancer du côlon ?

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Le fait de souffrir d’un surpoids à l’adolescence doublerait le risque de… cancer colorectal autour de la cinquantaine ! C’est en effet ce qu’ont constaté des médecins américains auprès d’une population de 240 000 Suédois. 

Le Dr Elizabeth Kantor et son équipe de la Harvard School of Public Health, à Boston (Massachussetts) ont suivi toute une population de jeunes Suédois, depuis leur service militaire, jusqu’à leur participation au programme national de dépistage du cancer colorectal, vers la cinquantaine. Lors de la conscription, chacun des jeunes hommes de 16 à 20 ans a notamment été mesuré puis pesé.

Au final, il ressort que ceux dont l’indice de masse corporelle (IMC) se situait entre 27,5 et 30 au service militaire, présentaient deux fois plus de risques de souffrir d’un cancer du côlon ! Par rapport à leurs camarades dont l’IMC était normal. Autrement dit entre 18,5 et 25.

Au-delà des facteurs cardiovasculaires, « nous connaissons encore assez peu les conséquences à long terme d’une obésité à l’adolescence », explique Kantor. « Ce travail nous suggère qu’il peut avoir un lien avec le risque de cancer colorectal à l’âge adulte Mais rappelons qu’il ne s’agit que d’une étude observationnelle. Ce qui signifie qu’il est prématuré d’en tirer des conclusions définitives. Des travaux complémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les éventuels liens et d’aboutir le cas échéant à des stratégies de prévention. »

En France, selon l’Assurance-maladie, 18% des 3-17 ans seraient en surpoids et 3,5 %, touchés par l’obésité. Quant au cancer colorectal, avec 42 000 nouveaux cas, chaque année, il est le troisième cancer le plus fréquent dans notre pays. Et le deuxième le plus meurtrier (17 500 morts par an). Ces chiffres sont d’autant plus insupportables que cette maladie peut être dépistée tôt lorsqu’elle est à un stade peu évolué. Un nouveau test de dépistage vient d’ailleurs d’être mis à disposition en France.

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  Source : Gut doi:10.1136/gutjnl-2014-309007 – Assurance maladie, site consulté le 27 mai 2015 - Institut national du cancer, site consulté le 24 avril 2014

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  Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet