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© fizkes/shutterstock.com
Dormir trop ou trop peu, faire des siestes de plus d’une heure, ronfler… font partie des facteurs liés au sommeil qui augmentent le risque de subir un AVC. Et il y en a d’autres, à en croire l’étude menée par des chercheurs de l’université de Richmond, aux Etats-Unis, dont les résultats ont été publiés dans Neurology, la revue médicale de l’American Academy of Neurology.
Les scientifiques ont utilisé une base de données conséquente, comprenant plus de 30 000 personnes âgées en moyenne de 61 ans, dont aucune ne présentait d’antécédent d’AVC au début de l’étude. Les participants ont été invités à répondre à des questions concernant leur sommeil : avaient-ils des difficultés d’endormissement ? Se réveillaient-ils souvent la nuit ? Se réveillaient-ils trop tôt le matin ? A quelle fréquence se sentaient-ils reposés au réveil ? etc.
Puis les participants devaient eux-mêmes évaluer la sévérité de leurs troubles. Leur suivi a duré au total 9 ans ; plus de 2 000 d’entre eux ont subi un AVC durant cette période. Quels participants ? Présentaient-ils des troubles du sommeil ? Est-il possible de dégager une tendance ? C’est ce qu’ont cherché à déterminer les scientifiques, après avoir neutralisé différentes variables comme le fait de boire de l’alcool, de fumer et de ne pas pratiquer d’activité physique, tant d’éléments qui majorent le risque d’AVC.
Ils en ont conclu qu’il existait bien une association entre insomnie et accidents vasculaires cérébraux. Dans le détail, les participants présentant un à quatre symptômes d’insomnie avaient un risque d’AVC accru de 16 % par rapport à ceux qui n’en avaient aucun. Pour ceux qui avaient déclaré cinq à huit symptômes d’insomnie, le risque était accru de 51 %.
Si l’on s’intéresse au facteur âge, l’association entre AVC et insomnie était particulièrement forte chez les moins de 50 ans, avec un risque quatre fois plus important chez ceux qui présentaient cinq à huit symptômes d’insomnie par rapport à ceux qui n’en avaient déclaré aucun. Chez les plus de 50 ans, le risque n’était augmenté « que » de 38 %. Pour expliquer cette différence, les auteurs de l’étude expliquent que « la liste des facteurs de risque d’AVC tels que l’hypertension artérielle et le diabète peut s’allonger à mesure que les gens vieillissent, faisant des symptômes d’insomnie l’un des nombreux facteurs possibles ».
Ils en concluent « que la gestion des symptômes d’insomnie à un plus jeune âge peut être une stratégie efficace pour la prévention des AVC ». Parmi les solutions permettant d’améliorer le sommeil qui ont fait la preuve de leur efficacité, on peut citer les horaires réguliers de lever et de coucher, la prise d’un dîner léger, la proscription de la lumière bleue des smartphones et tablettes avant d’aller dormir… Des conseils simples à mettre en œuvre, mais qui peuvent parfois ne pas suffire. Dans ce cas, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.
Source : Neurology – Juin 2023
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Vincent Roche
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