Un test urinaire à domicile pour détecter le cancer de la prostate ?
05 décembre 2019
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Des chercheurs britanniques viennent de mettre au point un test pour détecter une éventuelle tumeur de la prostate. Baptisé PUR, comme « Prostate Urine Risk », il est à réaliser chez soi et éviterait le passage en clinique et les examens désagréables, comme le toucher rectal.
Avec 50 000 nouveaux cas chaque année, selon les derniers chiffres disponibles, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme de plus de 50 ans, en France. Même si les chances de survie augmentent, la maladie est à l’origine de 8 000 décès par an. C’est dire si les avancées de la recherche en matière de cancer de la prostate sont importantes. Qu’il s’agisse de prévenir, dépister ou guérir.
La bonne nouvelle nous vient cette fois de Grande-Bretagne, et elle est relayée par le journal BioTechniques : des chercheurs de l’université d’East Anglia et de l’hôpital universitaire Norfolk et Norwich ont mis au point un test simple et rapide qui détecte les cancers agressifs de la prostate. Un simple test urinaire, à réaliser à domicile, et dont les résultats peuvent ensuite être envoyés dans un laboratoire pour analyses. Aujourd’hui, le cancer de la prostate est principalement repéré au moyen de tests sanguins, d’IRM, de biopsies et d’un examen aussi invasif que désagréable : le toucher rectal.
Un cancer lent
Outre sa simplicité d’utilisation, l’atout majeur du test britannique, c’est qu’« il fournit une information vitale sur le caractère agressif ou non du cancer », explique le responsable de l’étude, le Dr Jeremy Clark. « Le cancer de la prostate se développe lentement, et (…) les médecins ont du mal à prédire quelles tumeurs deviendront agressives, ce qui rend les choix de traitements difficiles pour de nombreux patients ».
Les 14 participants de l’étude, eux, ont à la fois reçu le kit pour effectuer le test urinaire à domicile, et un toucher rectal a été réalisé en parallèle. L’étude a montré que les échantillons d’urine donnaient une image plus précise des biomarqueurs du cancer de la prostate. Interrogés sur leur ressenti, les patients ont jugé le test urinaire « préférable » au toucher rectal.
A savoir : Selon les chercheurs, le test PUR permettrait de faire gagner cinq ans aux patients dans la mise en œuvre de leur traitement. Cependant, l’étude ne précise pas une éventuelle date de mise sur le marché.
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Source : BioTechniques, site consulté le 2 décembre 2019
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet