Vaccin anti-HPV : une seule dose avant 21 ans ?

12 avril 2022

Chez les moins de 21 ans, une seule dose de vaccin suffirait à protéger efficacement contre les papillomavirus humain (HPV), à l’origine de 95% des cancers du col de l’utérus. Un point relayé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

En France, la vaccination contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) est recommandée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans avec un schéma comprenant deux doses*. Mais selon l’OMS, une seule dose pourrait suffire pour obtenir une protection efficace** contre le cancer du col de l’utérus chez les plus jeunes. Chez les plus de 21 ans en revanche, la recommandation des deux doses à 6 mois d’intervalle reste en vigueur pour une protection optimale.

Les infections à Papillomavirus humains (HPV) sont contractées par la voie sexuelle. « Environ 8 femmes sur 10 sont exposées à ces virus au cours de leur vie. Dans 60% des cas, l’infection a lieu au début de la vie sexuelle », rapportent les experts du site www.vaccination-info-service.fr.

35% de recours à la vaccination en France

Le cancer du col de l’utérus est aujourd’hui considéré comme évitable du fait de l’accès à la vaccination depuis 2007 en France en prévention primaire, et au dépistage en prévention secondaire qui permet la détection précoce de lésions précancéreuses. Reste qu’en France, le taux de recours au dépistage ne dépasse pas les 65%. Et le taux de vaccination n’est que de 35% (13% à l’échelle mondiale).

« Cette recommandation d’une dose unique a le potentiel de nous faire progresser plus rapidement vers notre objectif d’avoir 90% des filles vaccinées à l’âge de 15 ans d’ici 2030 », déclarait la Dr Princess Nothemba Simelela, sous-directrice générale de l’OMS, en conférence de presse ce lundi 11 avril.

A noter : chaque année, en France, près de 3 000 femmes apprennent qu’elles souffrent d’un cancer du col de l’utérus. Les trois-quarts des cas concernent des femmes de moins de 65 ans. Au total, 1 000 décès annuels sont rapportés dans la population féminine en lien avec cette maladie. Pour l’instant, et jusqu’à ce que les autorités françaises se positionnent sur le sujet, les deux doses de vaccins restent en vigueur dans le pays.

  • Source : Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 11 avril 2022 – Santé publique France, site consulté le 12 avril 2022

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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