Vaccin : l’adjuvant, pourquoi, comment

29 décembre 2020

On parle beaucoup de vaccin en cette fin d'année, et pour cause. Alors que débute la campagne de vaccination contre la Covid-19, faisons le point sur l'un des composants d'un vaccin : l'adjuvant.

Petit rappel, pour commencer : la plupart des vaccins sont composés d’une ou plusieurs substances actives d’origine biologique que l’on appelle antigènes. Ils sont issus de bactéries ou de virus capables de stimuler la production d’anticorps par notre système immunitaire.

Certains contiennent un agent infectieux vivant : ces « vaccins vivants atténués » ont été modifiés pour qu’ils perdent leur pouvoir infectieux tout en gardant leur capacité à induire une protection chez la personne vaccinée. Les « vaccins inactivés » (comme celui de la grippe), eux, contiennent tout ou partie de l’agent infectieux, qui a été chimiquement ou thermiquement inactivé. Il reste toutefois capable de susciter une réponse du système immunitaire.

Des adjuvants sont ajoutés à la fabrication de certains vaccins pour les rendre plus efficaces. « Ils servent entre autres à donner le signal de danger pour que le système immunitaire soit activé et que le vaccin fonctionne », explique l’ANSM. « Ils permettent aussi de réduire la quantité d’antigène par dose et de réduire le nombre de doses nécessaires pour assurer une bonne immunisation ».

La question de l’aluminium

Les sels d’aluminium entrent bien souvent dans la composition de ces adjuvants, et ce, depuis près d’une centaine d’années. Ils sont depuis le début des années 2000 la cible des militants anti-vaccination, qui les accusent d’être néfastes pour la santé. « Compte tenu des données disponibles à ce jour à l’échelle internationale, l’innocuité des sels d’aluminium contenus dans les vaccins ne peut être remise en cause », répond vaccination-info-service, le site officiel d’information de Santé publique France.

« L’aluminium contenu dans les vaccins est éliminé par l’organisme de la même manière que celui contenu dans les aliments », ajoute le site spécialisé Infovac, soutenu par la Société française de pédiatrie et l’Association française de pédiatrie ambulatoire. La recherche se poursuit actuellement pour élaborer de nouveaux adjuvants permettant de vacciner contre de nouvelles maladies.

A noter : Les vaccins anti-grippaux distribués en France ne contiennent pas d’adjuvant, tout comme les vaccins à ARN messager développés par Pfizer-Biontech et Moderna contre le Sars-CoV-2, le virus responsable de la Covid-19.

  • Source : ANSM, Infovac, vaccination-info

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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