Vaginoplastie : en quoi consiste cette opération du vagin ?
29 septembre 2022
Rendre le vagin plus étroit et plus tonique. C’est le but de la vaginoplastie. Si cette opération est parfois demandée pour des raisons esthétiques, elle est surtout indiquée pour des femmes – certaines en post-partum - souffrant de troubles liées à un relâchement musculaire important. Présentation.
Les interventions de chirurgie esthétique concernent pratiquement toutes les parties du corps. Y compris les plus intimes. C’est pourquoi il existe bel et bien des opérations du vagin destinées à le « rajeunir » Pour autant, la vaginoplastie est surtout indiquée en cas de relâchement musculaire au niveau du périnée et un relâchement du vagin qui aboutissent à des troubles fonctionnels. Ces troubles correspondent le plus souvent à une incontinence, un prolapsus, c’est-à-dire à une descente d’organes ou à une insensibilité durant les rapports sexuels.
D’où viennent ces troubles ? « Le relâchement vaginal est dû à un affaiblissement du périnée, ce muscle qui supporte tout le poids de la partie supérieure du corps », peut-on lire sur le site de la clinique des Champs-Elysées. « Il joue un rôle important dans la sexualité féminine, car c’est sa capacité à se contracter qui permet d’avoir des sensations au moment de la pénétration. Il assure aussi la continence, c’est-à-dire le contrôle de l’envie d’aller aux toilettes. »
Le périnée est particulièrement sollicité chez les personnes en surpoids et chez les femmes enceintes en cas d’accouchement par voie basse ou suite à une épisiotomie mal refermée. Dans la plupart des cas une rééducation du périnée est prescrite, mais lorsque celle-ci n’est plus suffisante, une intervention chirurgicale peut être utile. Autre situation : celle des femmes âgées. A partir d’un certain âge, « un périnée distendu peut entraîner à plus long terme une descente de la vessie, de l’utérus et du rectum (prolapsus) ». Avec l’arrivée de la ménopause, « le taux d’œstrogènes diminue et les tissus perdent leur élasticité et n’assurent plus aussi efficacement leur rôle de soutien des organes ».
En quoi consiste l’opération ? Dans ces diverses situations donc la vaginoplastie peut être indiquée. « Deux techniques sont associées, pratiquées en même temps si besoin », décrit le site du Dr Marianne Prevot, spécialiste en chirurgie plastique, reconstructive et esthétique. « Une petite ouverture est faite à l’entrée du vagin, qui permet de retendre les muscles du périnée. Une autogreffe d’adipocytes est pratiquée sous la muqueuse vaginale. Le traitement d’une incontinence peut y être associée, par bandelette ou par autogreffe d’adipocytes. »
Cette intervention se déroule sous anesthésie générale durant environ 2 heures. La patiente reste hospitalisée durant la nuit suivant l’intervention pour une meilleure surveillance.
La patiente ne doit pratiquer aucun sport ni avoir aucun rapport sexuel pendant un mois, mais la récupération totale se fait assez rapidement, au terme de 2 mois environ.
A noter que la vaginoplastie désigne également l’opération de transition dont peuvent bénéficier les femmes transgenres afin que leur corps corresponde enfin à leur identité de genre.
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Source : site du Dr Marianne Prévot, Spécialiste en chirurgie plastique, reconstructive et esthétique – Clinique des Champs Elysées
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche