Valproate : vers un meilleur suivi des enfants exposés ?

07 mars 2016

La ministre de la Santé vient de prendre de nouvelles mesures concernant le valproate de sodium, une molécule indiquée dans la prise en charge de l’épilepsie et impliquée dans la survenue de malformations congénitales. Revue de détails des mesures prises.

Pour renforcer le cadre de prescription du valproate de sodium, de nouvelles mesures vont entrer en application « sans délai », a annoncé Marisol Touraine :

  • Apposer un pictogramme explicite sur les boîtes de médicament à base de Valproate de sodium indiquant un risque en cas de grossesse. « En complément des informations déjà inscrites sur l’étiquette des boîtes des spécialités concernées », ce dispositif contribuera à mieux informer les femmes en âge de procréer ;
  • Améliorer les logiciels de prescription en insérant des informations spécifiques sur cette molécule. Objectif, « améliorer la dispensation par les professionnels de santé » ;
  • Mobiliser les huit centres de référence spécialisés dans les anomalies du développement et les syndromes malformatifs. Une mesure prise pour favoriser le diagnostic de l’autisme. Un risque auquel les petits victimes du Valproate de sodium in uterosont cinq fois plus exposés comparés à la population générale infantile. En cas d’autisme diagnostiqué, cette implication facilitera l’orientation de l’enfant vers un centre de ressource autisme (CRA) ;
  • Mettre en place un registre national pour mieux répertorier les cas de malformations congénitales liées à la prise de Valproate de sodium. Et faciliter les procédures de demande d’indemnisation en compensation du risque engendré chez l’enfant.

Ces décisions font suite à la réception de la présidente de l’association d’Aide aux Parents d’Enfants souffrant du syndrome de l’Anti-Convulsivant (APESAC), ce lundi 7 mars.

A noter : en moyenne, 3 à 4 enfants sur 10 exposés au Valproate de sodium in utero présentent des retards dans l’acquisition du langage et de la marche, des troubles de la mémoire accrus et des capacités intellectuelles diminuées. Enfin, les syndromes du trouble du déficit de l’attention/hyperactivité sont aussi plus fréquents (TDAH) chez ces petits.

  • Source : Ministère des Affaires sociales et de la santé, le 7 mars 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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