Vie reproductive : longue vie à vous mesdames !
04 août 2016
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Chez les femmes, l’espérance de vie augmente petit à petit depuis une cinquantaine d’années. Les progrès de la médecine y sont pour quelque chose. Mais selon des chercheurs américains, la durée de la période reproductive influe elle aussi sur l’espérance de vie. Ainsi les chances de vivre jusqu’à 90 ans augmentent lorsque les cycles menstruels perdurent pendant une quarantaine d’années.
Aux Etats-Unis, la population féminine vit de plus en plus longtemps. A ce jour, environ 1,3 million de femmes atteignent les 90 ans. Un chiffre qui devrait quadrupler d’ici à 2050 selon les projections. Multifactorielle, cette élévation de l’espérance de vie s’explique en partie par la durée de la période féconde. La majorité des « résistantes » sont en effet celles dont la vie reproductive est la plus longue.
Pour le prouver, des chercheurs de l’Université de Californie (San Diego) ont suivi 16 000 femmes. Parmi elles, un peu plus de la moitié (55%) avaient 90 ans ou plus. Toutes participaient à la Women’s Health Initiative. Une étude internationale menée sur 21 ans autour de la prévention des pathologies liées à la période post-ménopause (diabète, maladies cardiovasculaires, fractures osseuses, cancer du sein et colorectal). Jusqu’ici, jamais le lien entre pathologies, espérance de vie et durée de la fertilité n’avait été étudié.
Résultats, « une femme réglée après 12 ans et dont la ménopause survient après 50 ans augmente significativement ses chances de vivre jusqu’à 90 ans », précise le Pr Aladdin Shadyab. Cette population semble moins impactée par des pathologies chroniques : les règles tardives sont par exemple connues pour diminuer le risque de maladies coronariennes. Autres points, les femmes ménopausées précocement ou tardivement sont exposées à un risque élevé de diabète : «+12% lorsque la fin des règles survient après 55 ans, +25% si les cycles menstruels s’arrêtent avant 46 ans ». Cette fragilité s’explique par la chute hormonale des œstrogènes associées à une prise de masse graisseuse, un augmentation de l’appétit, facteurs de risque du diabète.