VIH : le dolutégravir recommandé dans les pays du Sud
05 août 2019
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Dans le traitement du VIH, le dolutégravir ne serait pas moins efficace que l’efavirenz 400 mg. Publiée ce 24 juillet, cette observation faite en vie réelle confirme les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à ce sujet.
Dans les pays du Sud, là où les ressources sont limitées, les stratégies thérapeutiques dans la prise en charge des patients séropositifs au VIH se valent-elles toutes, en termes d’efficacité et de tolérance ? Pour répondre à cette question, des scientifiques ont mené l’étude NAMSAL (phase 3). Elle a été coordonnée par un duo de chercheurs franco-camerounais* entre 2016 et 2018 à Yaoundé (Cameroun), auprès de 618 patients contaminés par le VIH « n’ayant jamais suivi de traitement antirétroviral ».
Résultat, après 48 semaines de traitement, les chercheurs ont prouvé « la non infériorité du dolutégravir par rapport à l’efavirenz 400 mg, mais également que le risque d’apparition de résistance au traitement est plus faible avec le dolutégravir ». Selon l’OMS, cette molécule « est un médicament plus efficace, plus facile à prendre et qui engendre moins d’effets secondaires que les autres médicaments actuellement utilisés ».
Par rapport aux pays riches, l’efficacité reste moins élevée dans les pays pauvres ou en développement, « principalement à cause du taux très élevé de virus chez les personnes à l’initiation du traitement ». D’où l’intérêt du dépistage précoce.
Ces résultats corroborent la position de l’OMS. Dans un communiqué daté de 22 juillet, cette dernière renouvelle sa recommandation « d’utiliser de préférence le dolutégravir (DTG) comme traitement contre le VIH en première et deuxième intention pour toutes les populations, y compris les femmes enceintes et celles en âge de procréer ». Chez la femme enceinte séropositive, le risque de malformation du tube neural lié à la prise de dolutégravir – et suspecté depuis mai 2018 – n’est pas confirmé.
A noter : point négatif, le dolutégravir favorise davantage la prise de poids et l’obésité comparé à l’efavirenz 400 mg.
*Eric Delaporte (Université de Montpellier, Inserm, IRD) et Charles Kouanfack (Hôpital Central Yaoundé, Faculté de médecine de l’Université de Dschang)
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Source : The New England Journal of Medicine, le 24 juillet 2019 – Institut de la recherche pour le développement (IRD), le 24 juillet - Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 22 juillet 2019
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet