VIH : la PrEP, de plus en plus utilisée en France
01 décembre 2017
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Prendre un antirétroviral pour éviter de contracter le VIH. Cette méthode prophylactique est de plus en plus répandue en France. C’est ce qui ressort d’une étude de l’ANSM à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida.
Entre janvier 2016 et juillet 2017, plus de 5 300 personnes ont initié une PrEP par Truvada (ou génériques). A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publie en effet les premières données d’utilisation de la PrEP en France.
Truvada est une association fixe de deux inhibiteurs de la transcriptase inverse du VIH, l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil fumarate. L’accès à ce traitement innovant est possible en France à partir de janvier 2016 à travers la mise en place d’une Recommandation temporaire d’utilisation (RTU) chez les adultes les plus exposés au risque de transmission du VIH. Celle-ci a pris fin le 28 février 2017 au profit d’une Autorisation de mise sur le marché (AMM).
300 à 400 utilisateurs supplémentaires par mois
Le nombre d’utilisateurs est « en augmentation régulière, mais modérée, depuis fin 2016 avec entre 300 et 400 nouveaux utilisateurs par mois », précise l’ANSM. Dans le détail, « 97,5% sont des hommes, âgés en moyenne de 38 ans et 49% résident en Ile de France ». Le reste vit dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (10,5%) et en PACA (9,9%).
« L’utilisation du Truvada dans la PrEP s’intègre dans une stratégie de prévention diversifiée de la transmission du VIH par voie sexuelle comprenant également la promotion de l’usage du préservatif, le recours au dépistage régulier du VIH et des autres IST… », rappelle l’ANSM.