VIH/SIDA : l’incroyable évolution de l’accès aux traitements
20 novembre 2017
Jarun Ontakrai/shutterstock.com
En 2000, à l’échelle mondiale, seules 685 000 personnes porteuses du VIH avaient accès à un traitement antirétroviral. Aujourd’hui, elles sont plus de 20 millions ! C’est l’excellente nouvelle transmise par l’ONUSIDA, en amont de la journée mondiale du SIDA qui se tiendra le 1er décembre.
« Qui se souvient qu’en 2000, seulement 90 personnes porteuses du virus du SIDA en Afrique du Sud étaient sous traitement ?», interroge Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA). « Aujourd’hui, ce pays possède le plus grand programme de traitement au monde, avec plus de 4 millions de personnes concernées. »
Une telle expansion n’aurait pas pu avoir lieu « sans le courage et la détermination des personnes vivant avec le VIH exigeant leurs droits », continue l’ONUSIDA. Sans compter les énormes progrès réalisés ces 15 dernières années qui ont suscité « un engagement mondial pour en finir avec l’épidémie d’ici à 2030 ».
Ainsi à l’heure actuelle, un patient vivant avec le VIH et qui adhère à un régime antirétroviral est jusqu’à 97% moins susceptible de transmettre le virus. Au fur et à mesure que l’accès au traitement a été élargi aux femmes enceintes, les nouvelles infections chez les enfants ont été rapidement réduites (-47% dans le monde entre 2010 et 2016).
Continuer la lutte
Pour autant le combat n’est pas terminé. Les défis consistent maintenant à faire en sorte que les 17,1 millions de personnes nécessitant un traitement, dont 919 000 enfants, puissent accéder aux médicaments, en particulier dans les pays où les nouvelles infections augmentent. Notamment en Europe orientale et en Asie centrale.
Ainsi l’ONUSIDA rappelle que selon le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, toute personne « a droit à la prévention et au traitement de sa maladie, à prendre des décisions concernant sa propre santé et à être traité avec respect et dignité et sans discrimination. » Or par définition, partout où le droit à la santé est compromis, le VIH se propage.