Violences faites aux femmes : 1 cas toutes les 3 minutes
25 novembre 2021
Qu’elles soient physiques, psychologiques, verbales et/ou sexuelles, les souffrances subies par les femmes restent un fléau tant dans les sphères privées que professionnelles. Le point autour de ces situations à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’encontre des femmes, organisée ce 25 novembre.
A l’échelle mondiale :
– Une femme est victime de violences (physiques ou psychologiques) toutes les 3 minutes ;
– Une femme est victime de viol ou tentative de viol toutes les 7 minutes ;
– Les mutilations génitales, subies par 4 millions de jeunes filles et femmes chaque année, font, elles aussi partie des violences atteignant l’intégrité physique et psychique de la population féminine.
Zoom en France
Avec la crise sanitaire de la Covid-19, du fait des confinements successifs, les violences conjugales (physiques, psychologiques, verbales et sexuelles) ont augmenté de 10% au premier trimestre 2020, comparé à la même période de 2019. Au total, 87% de ces agressions concernent des femmes (130 200 femmes sur les 159 400 victimes répertoriés). La plupart des situations revêtent des cas de violences physiques. Quid des féminicides ? Pendant le second confinement, ces assassinats auraient diminué de 13%, mais ces chiffres ne révèlent pas la réalité « puisqu’ils ne comptabilisent que les faits commis pendant les confinements qui ont été portés à la connaissance de la police et la gendarmerie au plus tard au début de janvier 2021 », décrit le ministère de l’Intérieur dans une communication du 22 novembre 2021.
En France, 102 femmes ont été tuées par leur conjoint en 2020.
S’entourer, parler
Vous êtes victime de violences ? Consultez les associations les plus proches de chez vous qui peuvent vous venir en aide en cliquant sur cette page du gouvernement. Ou sur le site de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, réseau national d’associations de soutien et relai de la ligne d’aide téléphonique 3919 (joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7).
L’association « En avant toutes » assure, elle, le soutien des adolescentes et des jeunes femmes. Un chat d’écoute est accessible sur cette page de 10h à 21h du lundi au samedi. En 2022, dix centres d’écoute et d’accompagnement seront ouverts pour les jeunes femmes victimes de violences dans leur couple, dans l’espace public, l’enseignement supérieur et le monde professionnel. Une mesure prise par Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, mi-octobre 2021.
Vers des sanctions contre les propos sexistes en entreprise
Autre évolution récente dans la sphère professionnelle : selon la loi de santé du 2 août 2021, texte élargissant la notion d’harcèlement sexuel au travail, les propos sexistes* sont désormais considérés comme facteur de risque pour la santé au travail, au même niveau que les situations d’harcèlement sexuel. Dans de nombreux cas, ces propos ciblant les femmes constituent le point de départ de situations d’abus, d’harcèlement et de violences. Répétés dans le milieu du travail, ils pourront ainsi faire l’objet de sanctions voire d’un licenciement à compter de mars 2022.
Une journée pour sensibiliser
Ce 25 novembre est consacré à la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’encontre des femmes. Cette initiative de l’ONU Femmes s’inscrit au cœur de la campagne « Orange The World »
Pour rejoindre le mouvement sur les réseaux sociaux, place au « #STOPviolences ». Pour faire un don et participer à la lutte contre ces agressions, cliquez sur ce lien. Plusieurs actions sont possibles comme la participation au financement de structures d’aides, de formations des agents de police à l’écoute et à l’assistance des victimes.
*« des propos ou comportements à connotation sexuelle répétés qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante » – Article 222-33 du code pénal
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Source : ONU Femmes, le 25 novembre 2021 – Service statistiques du ministère de l’intérieur, le 22 novembre 2021 - LOI n° 2021-1018 du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail - JORF n°0178 du 3 août 2021
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Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet