Virus du Nil occidental : la France épargnée… pour l’instant

21 mai 2013

Le virus du Nil occidental est suivi de près en France, depuis la survenue de plusieurs cas d’infection chez le cheval en 2000 en Camargue. Par ailleurs, entre 2000 et 2010 sept cas humains  – dont aucun n’a été mortel – ont été rapportés dans le Var. Si la situation semble aujourd’hui sous contrôle, la surveillance est activement maintenue.

La surveillance du virus du Nil occidental a été mise en œuvre en 2000,  en Camargue d’abord puis étendue en 2003 à neuf départements du littoral méditerranéen : Alpes-Maritimes, Aude, Bouches-du-Rhône, Hérault, Gard, Pyrénées-Orientales, Var, Haute-Corse et Corse-du-Sud.

Selon l’Institut de Veille sanitaire, « ces départements sont considérés à risque de diffusion du virus en raison de la présence des vecteurs potentiels, d’oiseaux migrateurs et de conditions climatiques et écologiques favorables ».

Le dispositif de surveillance  est activé chaque année du 1er juin au 31 octobre, pendant la  période d’activité des vecteurs. Il comprend 4 volets de surveillance aviaire, équine, entomologique (moustique) et humaine.

Des épidémies en Europe et aux Etats-Unis

Le virus du Nil occidental est transmis à l’homme par un moustique du genre culex, lui-même infecté à l’occasion d’un « repas de sang » sur un oiseau porteur. Dans la majorité des cas, l’infection passe inaperçue. Mais lorsqu’elle n’est pas asymptomatique, la maladie se présente comme un syndrome de type grippal avec fièvre, maux de tête, courbatures. Plus rarement -un cas sur 100 à 150- elle entraîne des méningites ou des encéphalites potentiellement mortelles.

Si la France reste relativement épargnée avec seulement 7 cas en 10 ans, en 2010 l’infection a été à l’origine d’une épidémie en Europe. Entre le 1er juin et le 16 novembre de cette année-là, 987 cas humains y ont été enregistrés dont 42 mortels. Ils sont survenus dans 7 pays de la région méditerranéenne : Espagne, Grèce, Hongrie, Israël,  Italie, Roumanie et Turquie.

Ailleurs, la situation est bien pire. L’an dernier, les Etats-Unis ont déclaré 5 674 cas, dont 286 mortels. « Ces épidémies soulignent le potentiel de diffusion de ce virus », indique l’InVS. « « Une surveillance active et multi-espèce doit être maintenue pour détecter tout phénomène épidémique ».

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : InVS, OMS, CIRRAD, CDC, consultés le 15 mai 2013

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